Tandis que le musée Fabre accueille le fantastique bestiaire sculpté par Germaine Richier (montré cet hiver au Centre Pompidou) et nous fait redécouvrir l’œuvre biomorphique d’une grande céramiste de la seconde moitié du XX^e siècle, Valentine Schlegel, le MO.CO met en lumière l’œuvre radicale de l’artiste cubano-américaine Ana Mendieta (1948-1985) ayant fait de son corps le médium d’un retour régénérateur à la terre. Puisant à la source des mythes primitifs et de l’art rupestre, ses sculptures performatives (dont témoignent films et photographies) nous parlent de transformation, de fertilité, d’immatérialité et d’éternité.