Le monde acidulé de David Hockney

De quoi nous immerger dans l’univers tout de fraîcheur et de juvénilité du “maître des saisons”. “La nature, c’est l’infinité éternelle”, nous dit, en effet, ce vibrant hédoniste. Parmi les paysages familiers, citons ceux de la Californie, du Yorkshire ou de Normandie, réalisés à l’iPad, jour après jour, saison après saison. Capable de redonner vie à des troncs morts par l’irréalisme de couleurs saturées intensément contrastées (Winter Timber, 2009), David Hockney aime aussi jouer avec les technologies de pointe en les associant au médium traditionnel, ainsi dans sa Peinture sur le motif pour le Nouvel Age post-photographique de 2007 composée de cinquante toiles peintes en plein air selon des perspectives différentes, assemblées par ordinateur après avoir été scannées… Ainsi aussi de ses “portraits de fleurs” réalisés à l’iPad mais insérés dans des cadres traditionnels (2022).

Outre la célébration des saisons et l’efflorescence du printemps, nous retrouvons la piscine, thème emblématique, à travers des œuvres iconiques, de même que ses séries de portraits, mais aussi des réinterprétations édulcorées d’œuvres de maîtres anciens dont les plus récentes inspirées d’Edward Munch et de William Blake.

Photo de couverture : David Hockney, Portrait of an Artist (Pool with Two Figures), 1972, acrylique sur toile 213,36 x 304,8 cm (84 x 120 pouces) © David Hockney | Crédit photo : Art Gallery of New South Wales / Jenni Carter