• HLCÉ

Berlinale 2019 : impressionnant Christian Bale, dans Vice

berlinale2019

Rédaction Eventail

13 February 2019

© Matt Kennedy/Anapurna Pictures

Un des hommes politiques les plus exécrés des cinquante dernières années. L'incarnation du mal. Le vrai patron de la Maison Blanche sous George W. Bush. Pour décrire Dick Cheney, les superlatifs ne manquent pas.

Le réalisateur Adam McKay a inscrit une phrase au début de son biopic : « Ceci est une histoire vraie ». Mais il ajoute aussitôt un avertissement : « Pour autant qu'on puisse connaître la vérité au sujet d'un type aussi mystérieux »... Après avoir servi naguère sous Nixon (où son supérieur était Donald Rumsfeld), Richard Cheney – un natif du Wyoming où ses années d'université ont surtout été marquée par des excès d'alcool – a été pendant huit ans le vice-président de celui qu'à Washington on surnommait familièrement « W ». Sa femme Lynne (jouée par Amy Adams), une présence constante dans sa carrière politique, le détourne à jamais de la boisson et lui insuffle une ambition sans limites.

Le réalisateur de ce long film (132 minutes) s'est amusé à placer un générique de fin au milieu du récit. Alors que c'est exactement à partir de ce moment que le l'ascension de Dick Cheney devient inarrêtable. Un des aspects les plus fascinants de Vice est le démontage de la stratégie par laquelle Dick Cheney s'empare du pouvoir, face à un George W. Bush irrésolu et vaniteux. Au point qu'on a pu parler sans exagérer d'un gouvernement bis. Dick Cheney est calme, taciturne, faussement bonhomme, implacable, méprisant pour son entourage et insensible aux critiques.

 
© Matt Kennedy/Anapurna Pictures 

Un monstre ? Nullement. Son amour sincère pour Lynne, une compagne exemplaire qui l'a soutenu d'un bout à l'autre, de même que sa réaction sans virulence quand sa fille se déclare publiquement lesbienne, sont autant d'éléments qui contrebalancent la noirceur du portrait. J'ai tout de même quelques réserves sur la mise en scène qui emploie parfois des procédés faciles relevant du film d'animation ou des jeux vidéo – comme si le réalisateur voulait combattre une baisse d'attention de son public. En revanche, tous les interprètes sont d'une qualité irréprochable (excellente Amy Adams).

© Matt Kennedy/Anapurna Pictures 

Et surtout, il y a la prestation littéralement extraordinaire de Christian Bale : la transformation physique du comédien est stupéfiante et sa gestuelle est calquée sur l'original avec une précision hallucinante. Christian Bale a déjà reçu un Golden Globe et s'il ne tenait qu'à moi un Oscar lui reviendrait sans discussion. Le film sort chez nous le 27 février.

Un 21 juillet sous le signe de la paix

Gotha

À l’occasion de la Fête nationale belge, le roi Philippe a surpris en prenant clairement position sur le conflit à Gaza, appelant à « une Europe avec un leadership davantage affirmé ». Ce 21 juillet 2025 a mêlé cérémonies officielles, hommages religieux, concert au Palais des Beaux-Arts et bain de foule au parc royal, dans le respect de la tradition et avec une famille royale pleinement mobilisée.

L’Horizon sans fin : De la Renaissance à nos jours

Arts & Culture

Du Mariage de la vierge du Pérugin (1504), surmonté d’une perspective architecturée typique de la Renaissance, à l’autoportrait d’Elina Brotherus plagiant Le Voyageur contemplant une mer de nuages de Caspar David Friedrich (1818), en passant par les paysages échelonnés de Joachim Patinir (1485-1524) ou de Tobias Verhaecht (1561-1631)…

France, Caen

Du 10/05/2025 au 05/10/2025

Publicité

En direct de Cannes : Kristen Stewart, Léa Drucker, Hafsia Herzi en haut des marche

Cinéma

L’un des films les plus attendus du Festival est “The Chronology of Water” (sélection Un certain regard), le premier long métrage réalisé par Kristen Stewart et produit par Ridley Scott himself. Le film, basé sur les mémoires du même nom de Lidia Yuknavitch (interprétée par Imogen Poots), suit Yuknavitch alors que sa carrière prometteuse déraille à cause de la drogue et de l’alcool. Elle finit par s’en sortir, devenant une écrivaine remarquée et collaborant avec Ken Kesey pour son roman « Caverns » ( Jim Belushi, parfait). Quasi expérimental, truffé d’images cérébrales et de réminiscences sonores, “The Chronology of Water” nous plonge dans les douleurs et des traumatismes indicibles.

Tous les articles

Publicité

Tous les articles