• HLCÉ

Gainsbourg, 30 ans après : ce musicien qui "bande" originale

gainsbourg

Maxime Delcourt

04 August 2021

© Alain Trèllu

30 ans après sa disparition, le 2 mars 1991, Serge Gainsbourg continue de fasciner. De même que sa discographie, que l'Eventail.be a souhaité longuement décortiquer dans un dossier découpé en quatre parties. Deuxième épisode : Gainsbourg, ce musicien fasciné par le 7e art.

En 1967, Serge Gainsbourg vient de composer des tubes qui regardent la scène londonienne droit dans les yeux ("Comic Strip", "Initials B.B.", "Qui est in, qui est out", etc.), et rien ne laisse à penser qu'il ait finit d'explorer toutes les possibilités offertes par l'orgue. Ainsi poursuit-il ses expérimentations sur la BO de L'inconnu de Shandigor, une parodie de film d'espionnage au sein de laquelle il joue le chef des Chauves. Le film est à oublier, la composition est quelque peu passée inaperçue, mais elle marque l'attachement de Gainsbourg au cinéma, ce médium avec lequel il collabore déjà depuis 1964, à une époque où ses revenus proviennent essentiellement de ses compositions pour les images des autres.

Au fur et à mesure des années, d'autres bandes-son viendront enrichir la discographie de Gainsbourg ; certains ont donné naissance à de véritables standards de la chanson française ("L'eau à la bouche"), d'autres à des expérimentations avant-gardistes, quand d'autres encore sont un moyen pour lui de pousser à l'extrême ses obsessions thématiques (la drogue sur Cannabis, l'érotisme sur Manon, etc.)

Mais la relation de Gainsbourg au cinéma ne se limite pas à quelques BO, aussi bien ficelées soient-elles. Elle s'épanouit également à travers quatre films réalisés par ses soins (de "Je t'aime moi non plus" en 1975 à "Stan The Flasher" en 1990) et divers rôles dans les longs-métrages de Marcel Camus, Claude Berri ou Agnès Varda.

Concrètement, aucune de ses performances n'ont marqué l'histoire du cinéma : non pas que Gainsbourg soit mauvais acteur – il est même plutôt convaincant dans ses rôles de grands méchants sadiques, à l'allure patibulaire. Le problème, c'est que les films dans lesquels il joue paraissent trop rapidement datés, presque ringards, et subissent peu ou prou les mêmes critiques que les films dont il est le maitre à penser : souvent indigestes, guère engageants et parfois trop maniérés. Seules restent en mémoire ces musiques de films, qui ont toujours été un moyen pour Gainsbourg d'expérimenter, d'aller au-delà du format pop, et d'assouvir sa passion pour les belles et grandes symphonies orchestrales.

Minimal : L’art du “less is more”

Arts & Culture

À rebours des arts fondés sur l’imitation, le symbole ou la narration, l’art minimal a, dès le début des années 1960, instauré une véritable révolution esthétique faisant de l’œuvre non plus un objet à contempler, mais le vecteur d’une expérience physique et émotionnelle.

France, Paris

Du 08/10/2025 au 19/01/2026

Publicité

Croisière musicale sur le Danube : La Monnaie embarque l’opéra vers de nouveaux rivages

Musique

Du 6 au 13 novembre 2025, La Monnaie s’associe à Rivages du Monde pour une croisière musicale d’exception sur le Danube. Une aventure lyrique unique, portée par les jeunes talents de la MM Academy et une programmation à la hauteur du prestigieux opéra bruxellois.

Tous les articles

Publicité

Tous les articles