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L'avenir de la pop ne se fera pas sans Charles

Belgian Band

Maxime Delcourt

24 November 2021

© DR

Plutôt que de parler de la nouvelle scène locale, Eventail.be a décidé de donner carrément la parole à ceux qui risquent de secouer le paysage musical belge ces prochaines années. Auréolée d'une victoire à The Voice en 2019, Charlotte Foret (aka Charles) fait fatalement partie de ces artistes qui devraient compter. Parce que certains la comparent déjà à Billie Eilish, et parce que ses pop-songs, sophistiquées et intelligemment arrangées, semblent capables de séduire dès la première écoute.

Eventail.be - La chanson, c'est un rêve d'enfant ?

Charles - J'ai commencé à chanter dès que j'ai été en âge d'utiliser mes cordes vocales. J'ai toujours été passionnée par la chanson, sans vraiment penser pouvoir en faire mon métier. Tout a changé le jour où j'ai remporté la finale de The Voice. J'avais 18 ans et, sur scène, j'ai pris conscience de mon talent et réalisé que je voulais vivre ce genre de sensation tous les jours. Surtout, je me suis dit que c'était possible.

- Cette victoire à The Voice a dû vous ouvrir pas mal de portes également, non ?

- Bien sûr ! J'ai pu signer un contrat avec Universal, développer mon univers en collaborant avec plusieurs musiciens et musiciennes dans l'idée d'être pleinement moi-même. J'avais peur que l'on me cadenasse dans une esthétique, mais tout le monde a été très ouvert d'esprit. Cette liberté, c'est vraiment ce qui me permet d'aller là je le souhaite, de composer la musique que j'aime : de la pop, avec pas mal de sonorités rock et des textes qui ont un sens. Au début, ce n'était pas facile, je tâtonnais. Désormais, je coécris toutes mes chansons et j'écris même pour d'autres.

- À quelles difficultés se confronte-t-on quand on est une jeune artiste qui souhaite sortir son premier projet ?

- Tout l'enjeu est ne de pas copier l'univers de quelque d'autre tout en faisant en sorte d'être suffisamment identifiable pour que le public adhère. Ça amène de nombreuses réflexions, y compris sur mon nom scène. Je sais que les médias vont me poser des questions, m'interroger sur mon identité de genre ou mon orientation sexuelle, mais la majorité des gens se fichent de ces détails. On est au 21e siècle, tout le monde s'ouvre. Pour une femme, ce n'est plus impactant d'avoir le prénom d'un homme en tant que nom de scène.

- La comparaison avec Billie Eilish est presque inévitable, ne serait-ce que dans le choix des visuels et de l'esthétique musicale. Vous vous en rendez compte ?

- Évidemment, et cela me flatte. Cela dit, la comparaison est un peu trop grosse pour moi, je ne suis pas encore à la hauteur et ne me vois pas du tout comme une pop-star. Je ne suis que Charles, même si j'ai l'ambition de travailler mes chansons pour qu'elles puissent séduire à l'international. Je n'ai pas envie de produire une musique franco-belge. C'est d'ailleurs pour cette raison que je chante en anglais, j'ai cette culture anglo-saxonne, très présente en Belgique. Et puis je n'ai quasiment jamais écouté de musiques en français. Petite, mes références étaient Christina Aguilera, Britney Spears et Lady Gaga.

- Sur votre premier EP, Falling While Rising, on sent la volonté d'aller vers des messages positifs malgré la dureté des thèmes abordés. C'est le cas ?

- C'est vrai que "Far Gone" parle des violences conjugales... Reste que tout est dans le titre du projet : "Tomber tout en se relevant". Je ne souhaite pas être uniquement sombre, j'ai envie de montrer que l'on peut s'en sortir. D'où le fait que la mélancolie, perceptible au début de l'EP, finisse par disparaître au fur et à mesure des morceaux : c'est aussi une façon pour moi de refléter ma personnalité, très optimiste même si les gens sont souvent étonnés de l'apprendre.

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La plasticienne Lou van ’t Riet, qui a étudié l’architecture et le design à Bruxelles et à New York, a dessiné cette déclinaison de ses triptyques mobiles en tôle d’acier thermolaqué, découpée au laser.

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Ão – Ode à la mer

Musique

Plutôt que de parler de la nouvelle scène locale, Eventail.be a décidé de donner la parole à ceux qui secouent le paysage musical belge. Grâce à son mélange subtil de folk, d’electronica et de saudade, Ao Mar inscrit d’office Ão dans cette nouvelle génération de groupes à suivre de près, car précieux, aventureux, soudés (le quatuor tient à s’exprimer d’une même voix) et capables de traduire mille influences puisées chez James Blake ou Lhasa de Sela dans des compositions hautement émotives.

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