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Maxime Delcourt

28 August 2019

© DR

Inconnue du grand public, Sylvie Kreusch n'en reste pas moins bien identifiée par les différents services musicaux du pays. Pour deux raisons, au moins : parce que son compagnon n'est autre que Maarten Devoldere, leader de Balthazar ; et parce qu'elle forme à ses côtés le duo Warhaus, dont nous vous parlions il y a quelques mois. À cela, il s'agit d'ajouter désormais une troisième raison, quelque chose qui pourrait permettre à Sylvie Kreusch d'être définitivement identifiée par le public belge : ses compositions, qu'elle souhaite visiblement hypnotiques et spectrales.

À l'écoute de Seedy Tricks et Please To Devon, impossible en effet de ne pas penser que l'Anversoise est une héritière douée d'artistes de la trempe de Julee Cruise, Mazzy Star, The Knife ou Kate Bush, dont les mélodies, tour à tour sensuelles et captivantes, visionnaires et efficaces, ont accompagné plusieurs générations d'auditeurs et inspiré tout un tas de réalisateurs. On imagine d'ailleurs très bien la musique de Sylvie Kreusch figurer à son tour dans les films de David Lynch ou de Nicolas Winding Refn (Only God Forgives, Drive...), tant elle semble hors du temps, presque hors-sol, avec cette voix cristalline qui capte l'oreille pour ne plus jamais la lâcher.

Surtout, Sylvie Kreusch fascine déjà bien au-delà des frontières belges. En France, un magazine aussi réputé que Les Inrockuptibles en a déjà fait une artiste à suivre de près, tandis que le très pointu magazine anglais Dazed lui a accordé ses faveurs dernièrement. La moindre des choses, finalement, pour cette artiste exigeante, singulière, qui sait où elle va et ce qu'elle veut. « Je ne suis pas quelqu'un qui rampe pour toi baby/Tu n'as rien d'aussi fort que moi chéri », chante-t-elle dans le refrain de Please To Devon, pop-song imparable, et irrémédiablement vouée à marquer son époque.

Fleurs

Paris

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