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Rédaction

06 December 2018

© DIGITAL IMAGE, THE MUSEUM OF MODERN ART, NEW YORK/SCALA, FLORENCE

[caption id="attachment_20957" align="alignnone" width=""]© DIGITAL IMAGE, THE MUSEUM OF MODERN ART, NEW YORK/SCALA, FLORENCEKazimir Maléhvitch, Samovar, 1913, huile sur toile, collection MoMA, New York[/caption]

l'exposition fleuve du Centre Pompidou nous raconte avec brio l'histoire à rebondissements de l'aventure cubiste, en remontant aux sources primitivistes et cézaniennes du mouvement pour nous conduire jusqu'à sa postérité, dont on découvre ici l'importance fondamentale au regard de l'histoire de l'art moderne.

SI BRAQUE ET PICASSO N'AVAIENT PAS ENSEVELI LES VISAGES, les guitares et les compotiers sous l'imbrication des plans-facettes, s'ils n'avaient pas fait éclater les formes en fragments, s'ils n'avaient pas brouillé la lisibilité du réel à force de l'avoir cherché, d'avoir cherché à en livrer toutes les facettes, Mondrian aurait-il peint ses compositions néoplasticistes
en plans-carrés et Malévitch ses carrés et ses croix noirs sur fond blanc ? Dans Du cubisme et du futurisme au suprématisme, paru en 1915, Malévitch présentait le cubisme comme le mouvement initiateur de l'abandon du sujet et de l'illusionnisme, annonçant la suprématie de
la "peinture pure", de la forme libérée de toute fonction représentative.

Ainsi, après la traversée en douze sections dans la fragmentation du réel initiée avec l'aplanissement et la géométrisation des volumes par Cézanne, entérinée avec l'éclatement de la forme en facettes(Picasso, Tête de femme, 1909), poussée jusqu'à la dissolution du
sujet dans les monochromies hermétiques du cubisme analytique (1910-1912) puis recomposée en une image tentant de synthétiser la totalité des points de vue, toutes les facettes d'un objet, dans le cubisme synthétique (1913-1917), l'exposition nous conduit finalement face à l'impasse de cette tentative de représentation totale de la réalité : dans la dernière salle, la Porte-fenêtre à Collioure, s'ouvrant
sur un fond noir peint par Matisse en 1914, fait face à la fenêtre miniature en bois peint de Marcel Duchamp, par laquelle l'inventeur du ready-made signait en 1920 l'arrêt de mort de la peinture – une fausse
fenêtre composée non pas de vitres mais de carreaux de cuir noir...

Jusqu’au 25 février 2019
Centre Pompidou, Paris
www.centrepompidou.fr

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Stéphane Roy Alchimist

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