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Une visite officielle perturbée

Maison de Saxe-CobourgNews Gotha

Christophe Vachaudez

30 June 2025

Si la visite de nos souverains au Chili s’est déroulée au mieux, on ne peut pas en dire autant de l’aller et du retour qui furent on ne peut plus chaotique, déclenchant la colère de nombreux officiels belges. Non seulement, le vol pour Santiago a dû être retardé d’une journée, ce qui a obligé à réorganiser l’agenda royal, mais c’est assurément le vol sur Bruxelles qui a été perturbé puisque le roi et la reine sont rentrés au pays avec plusieurs jours de retard, un fait unique dans l’histoire des voyages d’état qui a donné une bien piètre image de la Belgique. Mais rien ne pourra minimiser l’importance de cette visite royale qui est la première en Amérique du Sud depuis soixante ans !

En prélude à la rencontre avec le chef de l’État, le roi Philippe avait tenu à rencontrer des Chiliens qui s’étaient réfugiés en Belgique durant la dictature du général de Pinochet. Á l’époque, l’ambassade belge a apporté une aide non négligeable à nombre d’individus persécutés par le régime. Pendant ce temps, la Reine s’est rendue dans un centre de soins pour les victimes de brûlures baptisé Coaniquem. Il a notamment bénéficié de la collaboration de l’Université d’Anvers qui a permis de former près de soixante professionnels de la santé travaillant ici et dans d’autres établissements.

© Philip Reynaers/Photonews

Le couple royal s’est retrouvé pour la cérémonie protocolaire au palais de la Moneda où il a été accueilli par le président Gabriel Boric, l’un des plus jeunes dirigeants de la planète puisqu’il a fêté ses 39 ans en février. Alors que le Roi échangeait en tête à tête avec son homologue et rencontrait des membres du Sénat et de la Chambre des représentants, la reine en manteau Christian Dior découvrait le musée chilien d’art précolombien qu’héberge le Palais de la Douane royale. Avec près de 5000 objets évoquant cinquante cultures différentes, il fait partie des plus importantes institutions du genre en Amérique. La reine a posé devant une suite de statues monumentales en bois, sculptées dans le cadre de rites funéraires et placées jadis sur la tombe des défunts. Ces gardiennes de l’esprit illustrent l’une des traditions du peuple Mapuche que la reine Mathilde allait rencontrer au sortir du musée.

© Philip Reynaers/Photonews

Après s’être changée pour un ensemble rouge signé Natan, elle a gagné La Pintana où hommes et femmes en costumes traditionnels lui ont réservé une aubade. Cette communauté qui compte aujourd’hui environ 1,8 million d’âmes tentent de préserver ses us et coutumes, une prouesse dans ce monde pétri de modernité ! Le soir, un dîner de gala rassembla la délégation belge reçue par les autorités chiliennes. 

© Philip Reynaers/Photonews

© Philip Reynaers/Photonews

Le lendemain, un vent glacial soufflait à 2600 mètres d’altitude dans le désert de l’Atacama. Mathilde et Philippe, passionné d’astronomie, allaient être initiés aux arcanes de l’observatoire de Paranal construit ici en 1999. Mais l’objet de la visite résidait aussi dans le fait que l’on y développe l’un des plus grands télescopes au monde sous l’égide de l’ESO (The European Organisation for Astronomical Research in the Southern Hemisphere) dont la Belgique est l’un des cinq membres fondateurs. D’autres télescopes sont déjà opérationnels sur ce site d’exception, connu pour la clarté de la voûte céleste.

© Philip Reynaers/Photonews

Le voyage devait se terminer par la plus grande raffinerie de lithium au monde située à Antofagasta, une ville en bordure de l’océan pacifique qui compte près de 400.000 habitants. L’entreprise qui brasse des milliards dans l’extraction et l’exploitation de ce métal si recherché a choisi Anvers comme partenaire privilégié pour ses activités commerciales en Europe.

© Philip Reynaers/Photonews

Alors que le départ était programmé et l’embarquement terminé, les souverains et la délégation ont appris que les roues de l’appareil avaient subi des dégâts et qu’elles devaient être remplacées. En raison d’un stock suffisant, il fut nécessaire d’en commander, ce qui obligea l’ensemble des participants à postposer le retour de deux jours, une surprise pour le moins désagréable mais sans autre solution possible ! Voilà bien une avarie qui, depuis, a fait couler beaucoup d’encre !

Photo de couverture : © Philip Reynaers/Photonews

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