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Carla de Bulgarie, une princesse en son jardin

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Christophe Vachaudez

26 March 2025

Carla de Bulgarie

On peut être altesse royale et aimer le contact de la terre, jardiner et prendre soin des plantes et des légumes. C’est ce que prouve la princesse Carla de Bulgarie, une femme entrepreneure aux activités multiples.

Mais qui est donc Carla Soledad Royo-Villanova y Urrestarazu, princesse de Panagyurishte ? Née à l’improviste, le 3 janvier 1969, dans un centre de la Croix-Rouge de Valladolid, elle puise pourtant ses racines en Cantabrie où elle retourne fréquemment, pratiquant le vélo le long de la côte sauvage. Son père, Jaime, fut un temps gouverneur civil de Salamanque, mais on le connaît davantage en Espagne pour son implication dans la sauvegarde de la forêt amazonienne du Pérou, un fait qui a marqué l’enfance de Carla. En effet, elle a six ans quand a lieu le premier voyage paternel. Et depuis 1975, tous les deux ans, ce licencié en droit visite les peuples Awajún et Wampis (ou Huambisa), garants de la biodiversité dans la zone protégée de Santiago-Comaina, jouxtant l’Équateur. Au cours des années 1980, elle a suivi le combat contre les trafiquants qui faisaient cultiver massivement la plante de coca. La Princesse a fini par s’y rendre à son tour, reçue avec les honneurs en tant que fille de “Múun Pámuk”, descendant le río Marañón, traversant le canyon du Pongo de Manseriche, un souvenir unique ! Depuis quelque temps, Carla sillonne le monde en tant que consultante en tourisme équitable et organisatrice de voyage. Elle a aussi découvert la Namibie et le Zimbabwe et soutient depuis la Fondation Tribu Kifaru, très active pour la sauvegarde des rhinocéros, des pangolins, des lions et des éléphants sur l’ensemble du continent africain.

Carla de Bulgarie

© DR

Avide de découvertes, la Princesse revient pourtant toujours avec joie à Madrid, dans l’attente des fins de semaine qui la conduisent dans sa maison de campagne au cœur de la province d’Ávila. C’est là qu’elle s’adonne à sa passion pour le jardin. La saison commence d’ailleurs assez tôt ici, même si la bise glaciale peut aussi souffler l’hiver, mais la terre n’attend pas et il faut l’amender en prévision des semis qui commencent déjà en mars. Le travail évolue ensuite peu à peu mais il ne faut rien négliger. L’été, Carla organise des repas où chacun apporte quelque chose de son jardin. La Princesse se rend avec plaisir au marché et échange volontiers avec les producteurs locaux. L’été, avant la sécheresse, se profile la cueillette des asperges silvestres. Et en automne, on arpente forêts et bosquets à la recherche de champignons.

Carla de Bulgarie

© DR

Dans cet environnement verdoyant, Carla retrouve son époux, le prince Kubrat, chirurgien de son état et troisième fils du roi Siméon et de la reine Margarita de Bulgarie, mais aussi ses trois fils, les princes Mirko, Lukás et Tirso, quand ils n’étudient pas au loin. À deux ou tous ensemble, les buts d’excursion ne manquent avec la vallée d’Iruelas, toute proche, ou encore la Sierra de Gredos où les chèvres à longs poils escaladent les sommets. Parfois, le couple s’évade à la recherche de tables gastronomiques au gré des belles régions de l’Espagne, une façon de découvrir autrement, d’apprendre et de partager. Carla et Kubrat se connaissent depuis 1987. Ils se sont mariés en 1993 et côtoient tout le gotha comme la bonne société madrilène. Princesse certes, mais jamais inactive, Carla a étudié le droit et, diplôme en poche, elle s’est associée à son père qui dirigeait un bureau juridique. Elle a travaillé pour la marque de prêt-à-porter Pedro del Hierro et a écrit des livres, dont les derniers en date s’intitulent La Formule féminine et Comment recevoir à la maison.

Carla de Bulgarie, entre cour et jardin, ici en compagnie de son époux, le prince Kubrat, lors d'un mariage à Madrid. © Agence BestImage, Photo News

Allons voir si la rose…

Mais son coup d’éclat entrepreneurial fut la création de sa ligne de cosmétiques CBRB (Carla Bulgaria Rosas Beauty). En 1998, elle visite pour la première fois la Bulgarie en compagnie de son époux, enfin autorisé à franchir la frontière. Elle découvre alors les roses des montagnes de Borovets, puis celles de la vallée de Kazanlak où la superficie des champs de rosiers atteint 800 km², soit la plus grande culture d’Europe. À chaque voyage la Princesse rapporte des produits, puis elle a l’idée de créer sa propre marque et de mieux faire connaître à l’étranger les bienfaits des roses bulgares. Crème de nuit, crème de jour, crème pour les mains et eau de rose… Les produits s’écoulent rapidement, à tel point que Carla se voit décerner le prix de l’entrepreneure de l’année. Le Covid-19 fera capoter l’aventure, au grand dam de la Princesse qui doit déposer le bilan. Peinée par cet échec, elle se réinvente durant la pandémie, maniant avec enthousiasme son appareil photo, cuisinant les recettes traditionnelles, continuant à s’intéresser à la mode. N’a-t-elle pas été plus d’une fois mannequin d’un jour ? Notamment pour la styliste espagnole Ágatha Ruiz de la Prada, revêtant des tenues colorées et fleuries comme elle les aime.

Toujours sur les routes, à Valladolid, Cracovie ou Budapest, elle ne raterait pour rien au monde les célébrations familiales et a donc rejoint les siens pour les 90 ans de sa belle-mère, la reine Margarita. Une manière de la remercier de l’avoir si bien intégrée dans le clan des Saxe-Cobourg-Gotha !

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