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Christophe Vachaudez

19 June 2023

La vente du 23 juin livre son lot de surprises en proposant quelques lots en relation direct avec la Belgique et ses souverains. Outre une photo signée de la reine Elisabeth coiffée d’une large capeline empanachée, on trouvera plusieurs albums de photos intimes survolant la jeunesse du roi Léopold III et, plus tard, la vie familiale à Argenteuil. Très touchante, la lettre dans laquelle le souverain, alors duc de Brabant, relate sa première rencontre avec une certaine princesse, prénommée Astrid de Suède. Enfin, citons aussi un buste en biscuit de Louise, épouse du roi Léopold Ier d’après une sculpture de Guillaume Geefs, sorti de la manufacture de Hall, de l’époque Cappellemans et Daboust.

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Côté France, un vestige du Palais des Tuileries, disparu dans les flammes de l’incendie funeste du 23 mai 1871, ne manquera pas d’intéresser les collectionneurs acquis à l’empire français. En effet, ce remarquable boîtier de serrure de l’époque de Napoléon, premier du nom, illustre à merveille la qualité atteinte par les bronziers de l’époque qui ont ouvré des aigles impériales flanquées de palmes et de laurier. Les arts de la table sont richement représentés avec des assiettes de la manufacture royale de Sèvres issu de service en porcelaine réalisé à l’intention du roi Louis-Philippe pour le château de Trianon que le souverain habita, le préférant aux ors pompeux de VersaillesLa Monarchie de Juillet fut pour le moins généreuse dans ses commandes puisque des pièces, également produites à Sèvres, évoque les services créés pour le pavillon de Breteuil, pour les châteaux de Dreux, de Neuilly et de Saint-Cloud comme pour les palais de Compiègne et de Fontainebleau.

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Au fil des pages, du catalogue, on retiendra un ravissant dessin aux deux encres, brune et noire, attribué à Carle Vernet (1758-1836) et figurant un général à cheval flanqué de hussards sur une scène de bataille, un bel ensemble d’objets commémoratifs en l’honneur de Gilbert du Motier, marquis de La Fayette, ancêtre du roi Philippe par sa mère la reine Paola, un médaillon en verre gravé au profil de Charles X, le dernier roi Bourbons, ou encore, pour les amateurs d’archives singulières, le testament de Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon, duchesse douairière d’Orléans et mère du roi Louis-Philippe.

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Enfin, n’omettons pas deux tondi de Giuseppe-Maria Bonzanigo (1744-1820), maître incontesté de la sculpture miniature sur bois, un objet plus anecdotique puisqu’il s’agit d’une bourdaloue aux armes accolées de l’empereur Napoléon et de l’impératrice Marie-Louise, un ensemble de fines dentelles provenant des collections de la reine Isabelle II d’Espagne comme de la reine Victoria-Eugénie ou plusieurs séries de clichés illustrant la vie quotidienne de la famille impériale de Russie, dans l’intimité, à bord du yacht Standart ou, de l’impératrice Maria Feodorovna, lors de son séjour au palais de Dulber, en Crimée, avant l’exil de 1919. Bref, des Savoie aux Romanov, en passant par les Saxe-Cobourg-Gotha, les Orléans, les Bourbons de France et d’Espagne, la vente nous plonge dans les arcanes historiques de l’Europe monarchique.

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