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Stéphanie de Monaco, la cinquantaine sereine

Portrait Gotha

Christophe Vachaudez

31 January 2019

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Cadette des enfants de Rainier et de Grace, Stéphanie va célébrer ses cinquante quatre ans le premier février, l'occasion de remonter le temps et de brosser le portrait d'une princesse peu conventionnelle mais profondément humaine, trop longtemps traquée par une presse en mal de sensations.

Le 1er février 1965, la Principauté est en liesse et les canons tonnent pour annoncer à tout le Rocher la naissance d'une petite fille baptisée Stéphanie Marie Élisabeth Grimaldi. Stéphanie de Beauharnais, une lointaine ancêtre, filleule de Napoléon et parente de Joséphine, a inspiré le choix du prénom. La Princesse a pour parrain son oncle maternel John Kelly, champion olympique d'aviron, et pour marraine sa cousine Elisabeth-Anne de Massy, fille de la princesse Antoinette.

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Protégée par ses aînés, Stéphanie profite d'une enfance heureuse et la princesse Grace confie à l'époque combien sa dernière est chaleureuse, amusante et éveillée. Sa mère lui reconnait des talents sportifs et l'appelle avec beaucoup d'affection l'enfant terrible. La cadette des Grimaldi fréquente 'Les Dames de Saint-Maur' à Monaco puis le Collège Dupanloup à Boulogne-Billancourt où elle obtient son baccalauréat en 1982.

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Décès d'une mère adorée

Cette même année, sa vie bascule quand la princesse Grace est victime d'un grave accident de voiture, sur la route qui relie la ferme de Rocagel à la principauté. Frappée d'une attaque, la princesse Grace a perdu le contrôle de son véhicule qui fait une embardée et plusieurs tonneaux. Elle mourra le lendemain, un 14 septembre, laissant une famille écrasée par la douleur.

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Stéphanie qui accompagnait sa mère, souffre d'une fracture au niveau d'une vertèbre du cou et ne peut assister aux obsèques, clouée sur son lit d'hôpital. La presse s'est emparée de la tragédie et accable la jeune fille qu'elle accuse d'avoir été au volant au moment du drame. Désemparée par le décès inopiné d'une mère aimante, Stéphanie doit faire face à l'opprobre et à la suspicion, une situation qu'elle supporte difficilement.

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L'équitation, la natation et la gymnastique lui désormais sont interdites. Á 17 ans, elle tente de se reconstruire, fuyant les objectifs mais on la poursuit sans relâche, est-ce là le destin d'une princesse ? Pourtant, elle les affronte à nouveau deux ans plus tard en défilant sur les podiums pour Marc Bohan, le styliste de Christian Dior. La Princesse devient correspondante pour la version allemande de Vogue et le Vanity Fair américain puis égérie des cosmétiques suisses La Prairie. Stéphanie ne s'arrête pas en si bon chemin et lance une ligne de maillots de bain tout en s'essayant à la chanson.

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Le succès semble au rendez-vous puisque le fameux titre Ouragan se vend à deux millions d'exemplaires, un record absolu. L'album rencontre un succès similaire mais quand, cinq ans plus tard, elle présente son deuxième opus, l'accueil est plutôt froid. Elle se console en enregistrant avec Michael Jackson In the Closet avant de mettre un terme à sa carrière. Entretemps, elle a investi dans les Replay Cafe et elle a créé un parfum qui porte son nom. Á Monaco, business is business !

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Côté sentimental, elle collectionne les idylles avant de se marier avec un de ses gardes du corps, Daniel Ducruet. Elle en aura deux enfants, Louis, né en 1992, et Pauline, en 1995. La jeune fille qui a fêté ses 20 ans en mai 2014 a été choisie comme visage de la marque de cosmétiques Lancaster pour l'Asie, l'histoire semble se répéter. Divorcée en 1996, Stéphanie retrouve l'amour auprès d'un autre garde du corps Jean-Raymond Gottlieb et une petite Camille voit le jour en 1998.

La princesse aux éléphants

Après une incursion dans le monde du cirque où elle se lie avec le dompteur d'éléphants Franco Knie et l'acrobate portugais Adans Perez, Stéphanie renoue avec le célibat et s'engage avec plus d'énergie que jamais dans les associations qu'elle parraine.

Elle a ainsi repris à sa charge le patronage du Festival International du Cirque, si cher au coeur de son père, le prince Rainier. Stéphanie qui maîtrise l'anglais, le français, l'italien et parle le monégasque, s'implique également au sein de l'Amade, une Association mondiale venant en aide aux enfants initiée par sa mère, la princesse Grace, en 1963.

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Présidente du Centre des Jeunes de Monaco et du Festival de théâtre amateur, elle s'investit aussi sans compter dans la lutte contre le Sida, créant son propre organisme Fight Aids pour lequel elle met sur pied nombre d'événements caritatifs. Ambassadeur du programme des Nations Unies, elle a aussi ouvert avec le soutien de son frère le prince souverain, une Maison de Vie à Carpentras pour aider les patients atteints de la maladie à mieux s'insérer dans la société.

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Également sensible à la cause animale, la Princesse a récemment adopté Baby et Népal, deux éléphantes du zoo de Lyon promises à l'euthanasie ; un geste qui fait sans doute sourire certains mais qui est révélateur d'une générosité de coeur spontanée. Le prince Albert qui a toujours été très protecteur envers Stéphanie a trouvé en elle son plus fidèle soutien. La Princesse partage d'ailleurs de grands éclats de rire avec son frère et Charlène. Par contre, avec sa soeur Caroline qui l'a pourtant choisie pour marraine à son fils Andrea, les rapports sont bons mais pas forcément toujours très chaleureux, voilà du moins ce que les proches peuvent observer.

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Si la première reste fidèle à Chanel, l'autre ne s'embarrasse pas de revêtir pour une grande réception en Principauté, une robe issue d'une chaîne de vêtements bien connue, un détail qui éclaire la différence de leurs caractères. Pas snob pour un sou, plutôt réservée, connue pour sa gentillesse naturelle, la soeur cadette du prince Albert a reconquis une opinion publique qui lui a longtemps été défavorable.

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Á cinquante quatre ans, la sérénité parait avoir gagné Stéphanie de Monaco...ses nombreux sourires le traduisent suffisamment.

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