« S’adapter aux réglementations en tous genres et certainement environnementales. Anticiper les tendances, les usages des espaces et les besoins des futurs occupants tant dans nos espaces de bureaux que dans le résidentiel que nous développons. commence Serge Fautré, CEO d’AG Real Estate. Accompagner les pouvoirs publics dans leur démarche d’amélioration du patrimoine et de renouveau mais pas seulement, participer à l’aménagement de l’espace public et à l’intégration de nos projets dans les quartiers où l’on agit/développe/intervient. Faire preuve de créativité et d’agilité dans les différentes étapes de ces processus ». On le constate, l’ambition ne manque pas. Mais ce qui frappe aussi dans ce discours, et c’est lourd de sens, c’est que la problématique environnementale y arrive en premier lieu…

Quand Serge Fautré parle de réglementations environnementales, il n’ignore pas qu’elles sont déjà nombreuses et que leur nombre va évoluer… en augmentant sérieusement. Il y a déjà plus de douze années qu’Evelyne Huytebroeck, la ministre bruxelloise de l’Environnement, de l’Énergie et de l’Urbanisme, a donné la première impulsion, qui s’est avérée décisive, en lançant dans la capitale un plan d’action débouchant sur la rénovation de plus de 20.000 logements, en l’espace de 24 mois…

Plus récemment, l’urgence se faisant de plus en plus impérieuse, de multiples mesures ont été édictées chez nous, avec des normes spécifiques pour chaque région. Une directive européenne a aussi été mise en place pour encourager les états membres à œuvrer dans le même sens. Sans compter l’avis des consommateurs, de plus en plus demandeurs de “vert”… la fibre écologique se développant plus que jamais.

En tant que leader, AG Real Estate s’est évidemment positionnée dans le sens de ces demandes. Et ce, notamment grâce à une panoplie de nouvelles techniques : pompes à chaleur, panneaux solaires, récupération de chaleur, géothermie, isolation thermique, ventilation mécanique contrôlée ou gestion de l’eau, … Mais l’entreprise va plus loin. Et Serge Fautré d’expliquer : « Nous avons mis en place, il y a pratiquement deux ans, un comité composé de représentants des différents métiers et départements d’AG Real Estate. Chaque représentant a établi une liste d’objectifs à moyen et à long terme. Un exemple concret pour notre portefeuille investissement consiste à mesurer systématiquement les consommations énergétiques de nos bâtiments pour contrer non-seulement certaines déperditions mais également pour définir au mieux les capex (dépenses d’investissement capitalisées, ndlr) à réaliser afin d’assurer une pérennité à notre portefeuille. Dans un deuxième temps, pour notre département développement, il s’agit d’analyser toutes les offres technologiques disponibles et de les appliquer à nos projets dans la mesure de la faisabilité. La géothermie en est un parfait exemple. Une analyse de site systématique est effectuée à ce jour pour nos nouveaux sites. Notre dernière application/installation de géothermie sur le Westland nous permettra de faire bénéficier tous les locataires, par le biais du raccordement des pompes à chaleurs privatives d’une boucle tempérée commune, qui devrait réduire le coût de leur consommation d’environ 25% à ce jour ». Ce qui prouve qu’écologie et économie peuvent rimer. Mais certains esprits étroits ne semblent pas encore l’avoir compris…

La rengaine est connue : le secteur immobilier est un de ceux amenés à faire le plus d’efforts pour la cause climatique. C’est indispensable… mais les écueils sont nombreux. Et il ne faudrait pas tomber dans le greenwashing, encore une fois.

Newsletter Lobby du 23 juin 2023, rédigée par François Didisheim, fondateur de Lobby. Retrouvez Lobby, la revue des cercles du Pouvoir, ici