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Nouvelle Renault 4 : celle qui nous attirera tous vers l’électrique ?

AutomobileRenaultVoiture électrique

Stéphane Lémeret

23 September 2025

Renault et la nostalgie, acte 2. Un an après avoir lancé – avec succès – son revival électrique de la R5, la marque française enchaîne avec une seconde réinterprétation d’une icône populaire. Émotionnelle mais aussi rationnelle, sera-t-elle celle qui nous donnera à tous l’envie de nous convertir ?

Comme le dit l’adage, on n’attire pas les mouches avec du vinaigre. En l’occurrence, les mouches, c’est nous : le public, les acheteurs d’automobile. Et nous sommes censés être attirés massivement, en essaims compacts, vers la voiture électrique. Le fait est que nous sommes déjà nombreux à l’avoir adoptée, que soit par conviction ou par opportunisme, motivés par des incitants divers ou une fiscalité favorable. Mais force est de constater qu’elles sont encore rares, ces voitures électriques vers lesquelles on se tourne non parce qu’elles sont avantageuses, ou pour le statement qu’on leur associe, mais parce qu’on en a tout simplement envie.

Renault 4 image bank media Test-Drive, on April 28th 2025 at Lisbonne, Portugal - Photo Clément Choulot / DPPI

Renault 4 image bank media Test-Drive, on April 28th 2025 at Lisbonne, Portugal - Photo Clément Choulot / DPPI

Universelles

Alors, quel serait le secret d’une telle voiture ? La réponse réside dans le thème de ce numéro : le design. C’est toujours lui qui vient à bout des préjugés et des réticences. Particulièrement dans le monde de l’automobile. Avec une nuance importante : le design vainc mieux les réticences s’il a déjà été éprouvé et qu’il évoque quelque chose de rassurant. Un exemple concret ? Retour en 2007 ! À cette époque, la gamme Fiat est peuplée de voitures pratiques, offrant un très bon rapport qualité/prix, mais qui se contentent d’attirer leur “public cible”. Pour le dire sans ambages, personne parmi la clientèle à haut pouvoir d’achat n’aurait l’idée d’inscrire une Fiat sur sa shopping-list automobile. Puis vient la nouvelle 500, que tout le monde veut ! Hommes et femmes, jeunes et moins jeunes. La Fiat est tellement “chou” qu’elle en devient universelle. Pourquoi citer la Fiat 500 et non la Mini ? Parce que cette dernière, que l’on parle de la version classique ou de la première génération de l’ère BMW, était déjà estampillée premium. La Fiat, non. Elle a séduit bien au-delà du cercle habituel de sa marque.

Voilà qui nous amène à Renault et à l’ère électrique. Le raisonnement ci-dessus lui est doublement transposable. Il n’y a pas si longtemps, toute une partie du public n’aurait jamais imaginé acheter ni une Renault, ni une voiture électrique, encore moins une Renault électrique. Et puis est arrivée la Renault 5. Comment ne pas avoir envie de cette magnifique petite machine qui ramène si bien à notre époque l’âme et l’allure d’une automobile des seventies inscrite dans l’inconscient collectif ? Bien qu’elle ne soit pas notre sujet du jour, sachez que cette voiture est un pur plaisir à conduire, a fortiori dans sa version sportive Alpine. On peut la choisir pour soi, comme seconde voiture du foyer, voire la proposer à un jeune conducteur ou une jeune conductrice. Elle n’a qu’un défaut : difficile d’y faire tenir quatre jeunes d’1,80 mètre. Est-ce à dire que ceux qui veulent conserver des places arrière décentes doivent renoncer à une voiture électrique au design iconique ? À croire que Renault avait prévu la question, car la réponse est déjà là !

Renault 4 image bank media Test-Drive, on April 28th 2025 at Lisbonne, Portugal - Photo Clément Choulot / DPPI

En famille ou entre amis

Cette réponse, c’est la Renault 4 version 2025. Jadis “bonne à tout faire” à un tarif très abordable, la 4L revient sous forme d’un crossover polyvalent et compact : 4,10 mètres de long, soit vingt bons centimètres de plus que la R5. Voici où l’on veut en venir : l’habitabilité est vraiment au rendez-vous, c’est une voiture dont on peut profiter, selon la formule consacrée, “en famille ou entre amis”.

Y perd-t-on en séduction pour autant ? De l’avis de certains, oui. On a beaucoup lu et entendu que la Renault 4 n’a pas le même effet waouw que sa petite sœur. Nous nuancerons : Renault a choisi de présenter la 5 dans des couleurs gaies et flashy, du jaune, du vert… Dans les campagnes de communication, la 4 est montrée dans des robes plus sérieuses, bleu pâle ou gris. Clairement, c’est moins sexy. Mais attendez d’être en présence de la 4L, et vous verrez qu’elle a son propre charme, sa propre sympathie communicative.

Renault 4 image bank media Test-Drive, on April 28th 2025 at Lisbonne, Portugal - Photo Clément Choulot / DPPI

Renault 4 image bank media Test-Drive, on April 28th 2025 at Lisbonne, Portugal - Photo Clément Choulot / DPPI

La Renault 4 a aussi sa propre personnalité sur la route. Car là où la 5 distille une ambiance gentiment dynamique sur fond d’amortissement présentant une touche de fermeté, la 4 se veut résolument plus confortable, ce que d’aucuns trouveront plus en adéquation avec la fluidité et le silence caractéristiques d’une voiture électrique. Pour parachever le portrait, ajoutons que la Renault 4 a le bon goût de ne pas jouer la surenchère technique : 120 ou 150 chevaux et batterie de 40 ou 52 kWh pour 300 à 400 kilomètres d’autonomie. Enfin, le prix : à partir de 29 900 euros en entrée de gamme avec un équipement déjà plus que suffisant ; un peu plus de 40 000 euros pour la version plus haute avec toutes les options disponibles.

Pourquoi insistons-nous sur l’aspect tarifaire des choses, ce que nous n’avons pas l’habitude de faire lorsque nous parlons d’une Ferrari ou d’une Rolls-Royce ? Pour en revenir à notre raisonnement : la Fiat 500 n’avait pas besoin d’être chère pour plaire même aux plus exigeants. Il en va de même pour cette irrésistible 4L qui, en touchant à la fois au rationnel et à l’impulsif, pourrait bien être celle qui attirera massivement les foules vers l’électrique.

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