Le pavillon de la reine

C’est un geste rarissime, presque sacrilège : à compter du millésime 2025, Château Lafleur ne revendiquera plus ni l’appellations Pomerol, ni Bordeaux. Une décision mûrement réfléchie, motivée par l’urgence climatique et l’inadéquation du système AOC aux exigences d’un terroir comme le sien. Une révolution, menée au nom de la tradition.

Figure emblématique du design d’intérieur belge, Bea Mombaers est également indissociable de la station balnéaire de Knokke. Depuis plus de trois décennies, l’artiste et designer cultive un style inimitable, mêlant mobilier vintage, objets chinés et influences du monde entier. Son approche instinctive et son goût pour l’imperfection parfaite (le wabi sabi) ont fait d’elle une référence incontournable dans le monde de la décoration.

La maison Graham’s, institution bicentenaire du porto, marque une étape inédite avec la commercialisation d’un Tawny Port de 80 ans d’âge. Une cuvée rare, limitée à 600 bouteilles, issue d’un assemblage de vins dont certains remontent à la Seconde Guerre mondiale. À la fois hommage familial et initiative œnologique, ce vin, mémoire viticole en bouteille, est un vibrant témoin du siècle passé, désormais prêt à être déguster.

Avec seulement 4% de la surface du terroir viticole français, la Bourgogne peut se targuer d’une notoriété inversement proportionnelle à son importance géographique. Et justement, s’il y a une région viticole emblématique où la qualité du terroir confère à ses vins une identité unique au monde, c’est bien celle-ci. Le marché ne s’y trompe pas, avec une demande qui ne fléchit pas, malgré les prix qui flambent. Le bourgogne est-il ainsi devenu un nectar inaccessible réservé à une riche élite d’amateurs ? Pas si sûr…