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Rédaction

12 June 2015

© Wiltcher's Steigenberger

Outre son nom, hommage à la famille royale, l'avenue Louise a, depuis tout temps, bénéficié d'une certaine aura dans les hautes sphères de la société belge. A ses débuts, elle comprenait une concentration importante de la noblesse sur son territoire comparativement la quantité présente à travers le pays. Le haut de la ville a toujours remporté un avis favorable auprès de l'aristocratie et de la bourgeoisie.

Au début du XXe siècle, un certain Sydney-Charles Wiltcher, fils d'immigrés anglais, commença l'exploitation d'un hôtel aux lignes Beaux-Arts commandité par le baron Joseph de Crawhez, un homme d'affaire aux multiples talents. Sis au n°71 de l'avenue Louise, à cheval sur deux communes, Saint-Gilles et Bruxelles, le bâtiment n'a pas une histoire simple. Cette dernière est ponctuée de grands changements, quelques remaniements, et même d'une démolition suivie d'une véritable renaissance. Entre les volontés urbanistiques du roi Léopold II, la matérialisation des grandes idées de la modernité ou encore les premières campagnes de mobilisation pour la conservation du patrimoine historique, l'avenue Louise a vu s'écrire quelques riches heures de l'histoire de la capitale. Le Steigenberger Wiltcher's en est un des témoins privilégiés.

L'avenue Louise : un contexte en or

A la Belle Epoque, approximativement entre 1880 et la première Guerre Mondiale, la « promenade » de l'avenue Louise telle qu'elle avait été pensée trouvait tout son sens. Avec ses allées réservées aux cavaliers, piétons et autres cyclistes, chacun y déambulait à son rythme. Que cela soit le dimanche après-midi à l'occasion de la sortie familiale au Bois, à la fin des courses qui se tenaient à l'hippodrome de Boitsfort, dans le cadre des grandes fêtes populaires qui se terminaient souvent la nuit par des retours aux flambeaux en musique ou encore à l'occasion des défilés de l'escadron Marie-Henriette, garde d'honneur royale formée de notables, l'avenue Louise vibrait de plaisir.

L'avenue recèle une grande variété architecturale. Les habitations qui la bordent furent construites durant une période qui court de 1850 à 1914 et qui a vu se succéder pas moins de six styles différents: un style néoclassique, trois courants de néo-Renaissance - flamande, italienne et française-, un mélange de divers styles pratiqués simultanément mais également, l'Art nouveau et enfin le style Beaux Arts dans lequel s'incrit le Steigenberger Wiltcher's

71, avenue Louise : genèse d'un palace

Lorsque l'on creuse un peu l'histoire de l'avenue Louise et plus particulièrement du n°71, nous rencontrons différents noms. de Crawhez, Wiltcher, Carlton, Union Chimique Belge, etc. Autant de familles, d'histoires et de liens à comprendre et à (re)nouer. Les archives privées et commerciales ne sont pas souvent conservées. L'intérêt pour la conservation des archives est relativement récent.

Le baron Joseph de Crawhez, un spadois entrepreneur, ce personnage, homme d'affaires belge aux multiples talents est à la base de l'histoire du Steigenberger Wiltcher's. Né à Gosselies le 21 février 1872, le baron Joseph de Crawhez fut entre 1912 et +/- 1930, le bourgmestre de la ville de Spa. Le 24 juillet 1905, il épouse Adrienne de Mévius. L'homme fut actif dans des domaines aussi divers que la politique, la culture, l'aéronautique ou encore le sport et n'avait pour ainsi dire pas froid aux yeux. Jusqu'à sa mort, en 1909, Jeanne-Flore Pirmez, mère du baron Joseph de Crawhez habitait avenue Louise, au n°73. Il est intéressant de noter ici que la majorité des nobles de l'époque jouissait d'un château ou d'une maison de campagne occupée pendant la belle saison, période durant laquelle les températures étaient clémentes mais également d'une résidence bruxelloise qui n'était habitée que l'hiver. Entre octobre et mars, les grands volumes d'un château ou autre manoir devenaient très difficiles à chauffer. Le baron Joseph de Crawhez et sa famille ne dérogeaient pas à cette pratique. En décembre 1911, à travers la plume de l'architecte Georges Delcoigne, une demande de régularisation concernant des travaux entrepris sur sa propriété sans autorisation préalable est introduite par le baron Joseph de Crawhez. Les fondations du Steigenberger Wiltcher's furent donc creusées dès 1911. La propriété du Baron, un petit hôtel érigé par l'architecte Henri Beyaert, comportait un jardin avec une avancée latérale jusqu'à la rue. C'est sur ce dernier que Georges Delcoigne dessine un bâtiment de cinq étages destiné à devenir un hôtel de première catégorie. Plusieurs arguments sont mis en avant pour tenter de justifier cette entreprise mais aucun document n'a été trouvé jusqu'à présent pour les confirmer. Notre hypothèse est la suivante : à la mort de sa mère, Jeanne-Flore Pirmez, en 1909, Joseph de Crawhez hérite de la propriété. Le Baron était un personnage touche à tout, très dynamique, appartenant à la noblesse belge, au monde politique et qui devait avoir un réseau très largement étendu. Dans ses parentés par alliance, on retrouve le comte Adrien van der Burch qui n'est autre que l'instigateur, en 1909, de la Ligue belge de Propagande pour attirer les visiteurs étrangers en Belgique. Cette première initiative privée pour organiser une promotion du tourisme à l'échelle nationale a vu le jour dans le sillage des préparatifs de l'Exposition Universelle. Elle se tint en 1910 sur le site du Solbosch et sa voie d'entrée privilégiée était l'avenue Louise. L'objectif de la Ligue était d'optimiser la vente du produit « Belgique » sur la scène internationale. Un lien avec les têtes pensantes de ces mouvements de développement commercial du tourisme belge à l'étranger, les bénéfices constatés de l'Exposition de 1910, une maison qui se libère suite au décès de sa mère, autant d'arguments qui auraient motivé le baron Joseph de Crawhez à faire construire un hôtel haut de gamme par Georges Delcoigne et à confier son exploitation à Sydney Wiltcher?

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© Wiltcher's Steigenberger

Ce dont nous sommes certains c'est que l'hôtel construit par Georges Delcoigne sur la propriété du baron Joseph de Crawhez fut exploité par Sydney Wiltcher pour devenir un hôtel de première catégorie, avec une salle où se donnaient un thé quotidien ainsi que des soirées dansantes... Les débuts d'une belle aventure!

2013 : Steigenberger instille le retour aux origines

Après une dizaine d'années à accueillir les plus grands de ce monde, le Steigenberger Wiltcher's vient rendre un bel hommage aux entrepreneurs touristiques des années 1910-1930. Un nouveau nom pour se différencier, se nourrir encore de ce passé somptueux. Le Steigenberger Wiltcher's est né et promet d'offrir à l'hôtellerie bruxelloise ainsi qu'à la merveilleuse avenue Louise, des hôtes de caractère et d'exception, à l'image de son passé chargé d'histoire.

Un projet qui s'ammorce à merveille avec ce mois-ci, la récompense lors de la 22e édition des World Travel Awards: Belgium Leading Hotel 2015.

Wiltcher's Steigenberg
71, avenue Louise 
1050 Bruxelles
www.wiltchers.com
Cantina La General

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