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Bisquit redore son blason

Martin Boonen

03 December 2020

© Bisquit & Dubouché

Il faut bien le reconnaitre : depuis quelques années, le cognac Bisquit se contentait un peu d'avoir été. Classique parmi les classiques, ses bouteilles désuètes faisaient bien grise mine sur les étales des grandes-surfaces. C'était sans compter sur son nouveau propriétaire, le groupe Campari, spécialiste du dépoussiérage de flacons oubliés.

« Bisquit, c'était un peu, parmi les grandes marques de cognac, la belle endormie » admet Vincent Chappe, ancien président de la marque pendant 10 ans et actuel brand ambassador de Bisquit & Dubouché.

En effet, détenue par le géant des alcooliers français, Pernod-Ricard, puis vendue aux sud-africains de Distell, Bisquit avait, petit à petit, vu son image faner.

Un bar avec d'anciennes bouteilles de cognac Bisquit & Dubouché
© Cognac & Dubouché


« Il y a toujours eu une belle résilience de la part de cette marque à travers les deux siècles de son histoire mais nos packagings avaient vieilli. Pourtant, la qualité du produit, elle, n'a pas bougé. Au contraire ! Nous faisons toujours évoluer notre savoir-faire et je peux dire avec certitude que notre cognac actuel est meilleur que celui que nous produisions il y a 50 ans ! » assène Vincent Chappe.
« Mais si vous n'arrivez pas à valoriser cette qualité alors vous n'arrivez pas à capitaliser dessus. »

Vincent Chappe contemple de vieilles bouteilles de cognac Bisquit & Dubouché
Vincent Chappe, ancien président et brand ambassador de Bisquit & Dubouché © Bisquit & Dubouché 

Relever le patrimoine cognaçais

Le groupe Campari, repreneur de la marque, ne s'y est pas trompé. En rachetant Bisquit, elle rachetait un petit bout de patrimoine cognaçais. Pendant longtemps, Bisquit a été le numéro deux (puis le numéro trois) du cognac dans le monde. À une époque, il était même : « le cognac des Tsars ». Voilà donc la marque de cognac patrimoniale que recherchait Campari.

Le siège historique de la maison de cognac Bisquit & Dubouché
© Bisquit & Dubouché

Pour redorer l'étoile de Bisquit, le groupe italien met les moyens. Le changement le plus notable, c'est l'adjonction du nom « Dubouché » à celui de Bisquit, en mémoire d'Adrien Dubouché, gendre d'Alexandre Bisquit (fondateur de la marque) qui avait oeuvré à son rayonnement au XIXe siècle. Ce nouveau nom « Bisquit & Dubouché » s'accompagne d'un nouveau logo.
Puisque l'heure est à une montée en gamme, la bouteille, vieillotte, est remplacée par une élégante carafe, à l'aspect bien plus flatteur.

Une bouteille et deux verres de cognac Bisquit & Dubouché
© Bisquit & Dubouché 

Autre grande action de Campari : le renforcement du contrôle de la qualité. « Nous allons très loin dans la recherche aromatique en fin de seconde distillation, explique Vincent Chappe. Chaque vin que nous distillons est différent, puisqu'influencé par son terroir. Chaque alambic est différent puisqu'ils sont fait à la main. Chaque alambic est donc surveillé individuellement. Notre distillation est manuelle, et non mécanique, une exigence qui n'est requise par le cahier des charges de l'appellation cognac. C'est contraignant, mais les notes fruitées et florales que nous obtenons valent largement tous ces efforts. »

Le futur doré du cognac ?

Et il se pourrait bien que ces investissements paient. La mode en effet est aux alcools bruns (ceux qui vieillissent des des fûts de bois et qui leurs donnent cette couleur si chaude) : whisky, rhum... et donc cognac ? « Le renouveau du cognac, on y croit beaucoup, s'enthousiasme Vincent Chappe. C'est surtout sensible aux États-Unis par exemple. En Europe, le marché est beaucoup plus mature pour une marque comme la notre. Mais nous avons redécouvert l'absolue nécessité d'être prophète en son pays. C'est la raison pour laquelle nous faisons très attention à la Belgique, qui a toujours été un marché très porteur et historique pour notre marque. »

Des vignes à Cognac
Les vignes de Cognac ont encore des beaux jours devant elles © Bisquit & Dubouché

Et s'il fallait se différencier de nos grands-parents, comment, en cette première partie de XXIe siècle faudrait-il déguster un verre de cognac ? « Je l'aime sur glace, et avec de l'eau gazeuse » confesse Vincent Chappe. C'est un alcool de raisin distillé deux fois, c'est assez délicat et l'eau pétillante lui réussit très bien. Au contraire des tonics qui vont soit le sucrer, soit lui donner de l'amertume » prévient-il. « Ce n'est pas parce-que c'est un beau produit qu'on ne peut pas l'apprécier simplement. » Les bonnes choses de la vie ne devraient, en effet, pas être intimidantes. Qu'attendez-vous pour vous laisser tenter ?

www.bisquitdubouche.com
 

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