Sybille Wallemacq
26 December 2019
Peut-être aurez vous déjà découvert un des autres établissements du groupe Michel Reybier ? Dans les pages d'Eventail.be, nous vous avons déjà parlé de La Réserve Ramatuelle et Genève. Trois « réserves » et autant de lieux d’exception dédiés à un certain art de vivre. Par ailleurs, pour comprendre la vision du luxe selon Michel Reybier, nous vous invitons à lire l’article ici dans lequel nous avons tenté de transmettre un certain esprit à travers l’interview de la chef concierge de La Réserve Paris...
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© Grégoire Gardette |
Paris, ville Lumière
Lieu d’exception disions-nous donc... mais aussi emplacement d’exception. Sis Avenue Gabriel, au cœur du VIIIe arrondissement parisien, à deux pas des Champs Elysées, du Grand Palais et de Matignon, La Réserve Paris constitue un pied à terre de premier choix pour arpenter certains classiques de la capitale française. Etabli dans un hôtel particulier datant de la fin des années 1850, le palace s’est installé dans une ancienne demeure du duc de Morny, le demi frère de Napoléon III. Le duc de Morny a, entre autre, participé à la reconnaissance de Deauville et à l’émancipation de la cité balnéaire devenue incontournable pour certains.
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© Michel Reybier Hospitality |
De type haussmannien, l’ensemble a été décoré par Jacques Garcia qui s’inspira des archives de l’époque pour recréer l’ambiance classique des hôtels particuliers du milieu du XIXe siècle. Ouvert en 2015, l’hôtel fêtera ses 5 ans en janvier 2020. Ce jeune établissement hôtelier est pourtant déjà classé comme « palace » (depuis 2016) et a été élu meilleur hôtel du monde en 2017 par la communauté de voyageurs du média américain Condé Nast. Rien que cela. Pour les gourmets, épinglons également les deux restaurants qui accompagnent l’offre hôtelière : Le Gabriel (2 étoiles au Michelin) et la Pagode de Cos (une brasserie raffinée).
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© Grégoire Gardette |
« Bonjour »...
Dès l’entrée, le ton est donné. On vous accueille dans le salon Louis XV. Pas de réception à proprement parler. Nous sommes invités à faire le check in en chambre. A discrétion. Et puis, pour se sentir comme à la maison... un rituel « signature » de l’art de vivre du club Michel Reybier. Nous pénétrons donc dans notre suite, au 5e étage. Elle offre une vue brumeuse sur la verrière du Grand Palais voisin et sur la tour Eiffel. Qu’est ce qui est le plus impressionnant ? La salle de bain tout de marbre avec vue sur les toits parisiens depuis sa baignoire ou les miroirs sans tain qui révèlent des télévisions ? Ou peut-être est-ce la taille de cette suite au regard du prix du m2 parisien ? Après avoir été guidés par un membre du personnel, accusé réception de nos valises placées avec soin dans notre dressing et formulé nos souhaits pour le diner et le petit déjeuner du lendemain, nous voilà seuls. Nous sommes comblés par le raffinement à la française... et tout l’imaginaire parisien qui circule retrouve tout son sens.
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© Michel Reybier Hospitality |
Après avoir fait le tour de notre chambre, direction le spa pour un moment de déconnexion. Nous descendons donc au -1. Avec sa piscine, ses salles de soin et un espace fitness, l’hôtel comble largement nos envies. Après quelques longueurs et une tisane « maison » imaginée par Jérôme Banctel, le chef du Gabriel, nous nous installons pour un moment de lecture plaisir. Tandis que d’autre profite du hammam et du sauna.
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© Grégoire Gardette |
Il est bientôt l’heure de se préparer pour le diner qui nous sera servi vers 20h à la Pagode de Cos. Le soleil étant couché, la ville Lumière se dévoile encore mieux depuis notre baignoire remplie de paillettes de mousse et c’est un autre moment de bien être qui nous attend. C’est quand même bon le luxe... celui, non ostentatoire qui se cache dans les moindres détails.
« Paradoxalement, le sommet de l’excellence est dans une forme d’ingénuité retrouvée, dans notre capacité à poser sur le monde l’œil étonné d’un enfant qui le découvre. Or la candeur est inaccessible à celui qui n’a rien appris »
Raphaël Enthoven*
Un dîner sans faute à travers un menu « découverte » en 5 services. Un poil trop copieux mais néanmoins savoureux et délicat à souhait. La fatigue se fait ressentir... et c’est avec un certain plaisir que nous découvrons notre chambre, préparée pour la nuit : rideaux tirés, pantoufles et petit coussin pour les pieds prêts à recevoir nos petons, lit ouvert dans lequel nous n’avons plu qu’à nous glisser. Un vrai délice. La literie est à la hauteur du service : impeccable.
... « Au revoir ». J'espère.
Le lendemain matin, réveil douceur. Petit déjeuner à la Pagode de Cos. Un classique. Œufs aux choix, jus frais, fruits délicats, cappuccino juste parfait et viennoiseries à la française. De quoi nous donner du courage pour affronter la grisaille automnale.
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© SW |
Quand on quitte ce genre d’endroit, on a du mal à se dire que l’on va retrouver son quotidien plus « simple ». Et pourtant, ce dernier se révèle être d’autant plus savoureux. La bulle dans laquelle nous avons été plongée nous a fait un bien fou et nous y retournerions sans se faire prier, croyez-nous. Mais elle nous a fait réaliser aussi que nous étions très heureux. Comme quoi, prendre le temps de sortir de chez soi et de se ressourcer à travers 1000 et un détails qui facilitent le séjour, cela n’a pas de prix...
La Réserve Paris Hotel & SpaAvenue Gabriel 4275008 Pariswww.lareserve-paris.com* in Magazine n°24, La Réserve, rethinking luxury, ed. Michel Reybier, page 13.
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