Ces orateurs, invités du 13 septembre à Autoworld, sont tous des références dans leur domaine. Jugez plutôt : Brice Boland (Square Management – Belgium), Jérôme van der Bruggen (Degroof Petercam), Marino Keroulis (Betweenpros), Valérie Lecacheux (Banque Transatlantique Belgium), Frédéric Lévy Morelle (Look&Fin), Antoine Martini (Alpha Credit), Frédéric Pouchain et Sandro Ardizzone (Gold Forex International) et Vinciane de Traux (Artcurial). Rien que ça ! Et, last but not least, Amid Faljaoui comme modérateur. On le sait, Amid Faljaoui est une voix qui compte dans le milieu médiatico-économique : vulgarisateur hors-pair, conseilleur avisé, observateur à l’œil aiguisé, il sera parfait dans ce rôle clé. Pour Lobby, il préfacera d’ailleurs le prochain numéro.

Faljaoui a investi il y a peu dans dans le très réputé Cercle de Wallonie. Alors : coup de cœur, goût du risque, recherche de gain, moment d’égarement ou brin de folie ? « Non, aucune de ces réponses » précise notre interlocuteur, plutôt cartésien. « Mais plutôt la volonté de passer de l’autre côté du miroir, exactement comme dans Alice au pays des merveilles. Le journaliste classique est par définition un commentateur de l’actualité. Vient un jour où certains expriment un goût de trop de peu. C’est mon cas. Une forme de frustration en quelque sorte. Commenter, analyser, c’est bien, mais faire et réaliser, c’est encore mieux. Bien sûr, c’est plus difficile, car passer de l’autre côté du miroir, c’est se mettre en danger, c’est perdre la facilité du « commentariat », c’est quitter sa zone de confort. Et surtout, c’est prendre le risque de se faire critiquer. Les jaloux ne manquent pas dans la profession. Mais au final, je n’en ai cure, car le Cercle de Wallonie me permet de ne plus être spectateur, mais acteur – à mon humble niveau et dans le respect de la déontologie – du monde économique. Et comme gérer un cercle demande surtout de la créativité notamment au niveau de la programmation, c’est une prolongation naturelle des diverses activités médiatiques que j’exerce par ailleurs. Tout est dans tout, et vice versa comme dirait un humoriste. »

Au sujet des investissements, nous le voyons tous, il y a des secteurs en perte de vitesse (l’immobilier par exemple) et des secteurs en pointe de vitesse (les semi-conducteurs par exemple). Mais la question qui nous agite c’est : comment procéder pour pondérer le risque ? Sans surprise, Amid Faljaoui n’a pas de recette miracle mais nous propose quelques pistes de réflexion : « La pondération n’est pas simple car c’est un pari sur l’avenir. La preuve, en 2022, beaucoup de gestionnaires ont été surpris par la raclée subie par les valeurs technologiques. Ils ont donc réduit leurs participations dans ce secteur par crainte d’un bouillon encore plus grand en 2023. Le “hic”, c’est qu’au moment où je vous parle, le come-back de ces valeurs technologiques est phénoménal, historique même. Le Nasdaq est au plus haut alors que notre Bel 20 s’affirme de plus en plus comme l’indice d’une sous-région. Autrement dit, ces gestionnaires de patrimoine auraient mieux fait de rester investis en valeurs high-tech. Bref, vous l’avez compris, pondérer le risque est un art et pas une science. Tant mieux, car si c’était une science, tous les banquiers seraient multimilliardaires. Sauf erreur de ma part, c’est loin d’être le cas ! ». Voilà qui a le mérite d’être clair.

Pour retrouver l’intégralité de l’interview de cet homme toujours passionnant qui rendrait intéressante l’économie même aux plus rétifs d’entre nous, rendez-vous dans le nouveau numéro de Lobby dès le 13 septembre.

En attendant, si vous voulez participer au Forum de demain, en soirée, dans ce diamant brillant qu’est Autoworld, n’hésitez pas à mailer à Shana à sde@highlevelcom.be. On y parlera art, or, argent, voiture, bourse,,.. champagne et petits-fours !

Newsletter Lobby du 1er septembre 2023, rédigée par François Didisheim, fondateur de Lobby. Retrouvez Lobby, la revue des cercles du Pouvoir, ici

Photo de couverture : © Photonews