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Martin Boonen

12 January 2017

© Chivas The Venture

Soutenir des projets inspirants et innovants, c'était le crédo des frères Chivas, les fondateurs de la célèbre marque de whisky éponyme. Un héritage auquel Pernod Ricard, propriétaire actuel du groupe Chivas Brothers, veut rendre hommage avec Chivas The Venture, dont le groupe alcoolier français vient de doter le fond d'investissement d'un million de dollars.

Ce fond a pour mission de soutenir les projets capables de faire progresser la société : environnement, énergie, alimentation, construction, technologie, médecine  ... peu importe, l'important c'est de parvenir à faire du profit tout en rendant le monde meilleur. Vaste programme.

Concrètement, Chivas The Venture prend la forme d'une compétition internationale. Trente et un pays sont invités à présenter un candidat. Ces finalistes auront la chance de participer à l'Accelerator Week, une semaine de coaching et de formations intensives à l'université d'Oxford.

La Belgique candidate !

La nouveauté cette année, c'est que la Belgique est invitée à présenter un candidat. The Venture a donc mandaté un jury de quatre experts pour déterminer quelle startup représentera notre pays pendant la compétition. Amid Faljaoui (administrateur de l'UCM, journaliste et orateur à Solvay Business School), Bruno Wattenbergh (COO Impulse.brussels, chroniqueur business, professeur et directeur de Solvay's Innovation), Sebastien Deletaille (fondateur et CEO Real Impact Analytics) et Marnik d'Hoore (fondateur et CEO Bloovi/ieLon/Opium) ont donc d'abord pré-sélectionné 11 startups belges ayant un impact positif sur la société.

 
Bruno Wattenbergh (Impuls Brussels), juré, avec Julie Cruyt (Beta Group), coach, de Chivas The Venture, à la présentation du concours © Chivas The Venture


« Chivas The Venture cible les entrepreneurs sociaux et il y a peu de concours qui s'intéressent à cette catégorie, explique Sebastien Deletaillle. Ce sont des entrepreneurs qui ont un but de profit, mais focalisé, dirigé vers un objectif social global. Ce sont des acteurs de changements qui s'intéressent à d'autres facettes de la vie civile. À ce titre, ils méritent d'être mis en avant, de recevoir du coaching, et la même boite à outils que les entrepreneurs traditionnels. C'est la raison pour laquelle j'ai eu envie de m'y investir ».

La fin d'un modèle ?

La même boite à outils que les entrepreneurs traditionnels ? Mais, qu'est-ce qui fait la différence entre entrepreneurs traditionnels et les entrepreneurs sociaux ? « Aujourd'hui, les entrepreneurs sociaux tentent de créer une disruption dans leurs marchés. C'est presque une révolution du modèle social. Jusqu'à présent, ce modèle social entend que l'on doit nécessairement travailler comme une asbl, être bénévole et volontaire pour agir socialement. Ce modèle pour moi est cassé, il n'est pas durable car entièrement dépendant de subsides publiques. Ce n'est d'ailleurs pas sans poser des questions de conflits d'intérêts en fonction des gouvernements et des politiciens en place. Ce qui ne va pas dans l'intérêt du citoyen » décrit Sébastien Deltaille.

La fin de la maximisation du profit ?

L'enfer étant pavé de bonnes intentions, on a vu certains beaux projets détournés de leurs ambitions initiales au nom du profit. Cette nécessité à faire du profit n'est-elle pas, in fine, dangereuse ? Sébastien Deletaille ne s'inquiète pas vraiment : « faire du profit est indispensable pour qu'une startup inscrive son projet dans la durée. Mais faire du profit ne veut pas dire être obnubilé par la maximisation du profit ! C'est très différent. Il existe des tas de mécanismes pour se protéger de cette tentation de maximisation, notamment en travaillant sur les systèmes de gouvernance des startups qui peuvent être de sacrées garanties ».

 
 Sébastien Deletaille coachant les entrepreneurs participants à Chivas The Venture © Chivas The Venture

D'accord, mais n'y a-t-il pas des asbl qui fonctionnent très bien et s'inscrivent aussi dans la durée : "Il y a deux types d'asbl qui tournent de manière autonome : les macro-asbl, qui ont une activité internationale, et les micro-asbl qui une activité très, très locale. Qui fait la passerelle entre les deux ?" réplique Sébastien Deletaille.

 La Belgique en sparing partner ?

L'intérêt d'un entrepreneur social se mesure à l'importance de la problématique à laquelle il se propose de répondre et à l'échelle à laquelle sa solution peut être développée. Dans ce contexte, notre petite Belgique n'est-elle pas condamnée à jouer les sparing partners des grandes nations de l'entrepreneuriat ? « Travaillant beaucoup sur des projets internationaux, je constate la qualité de nos universités et de notre production de talents. Cependant, la Belgique reste bien loin derrière les États-Unis, le Royaume-Uni, ou même la Suède, en terme d'entrepreneuriat social » explique le juré de The Venture. Mais cela pourrait changer : « Nous avons les armes pour devenir l'un des leaders mondiaux de l'entrepreneuriat social. Même au niveau institutionnel, puisque nous avons la chance incroyable d'héberger les lieux principaux de prises de décisions européens. Nous pourrions devenir le hub européen d'excellence en entrepreneuriat social ».

 
 Neuf des onze candidats belges à Chivas The Venture © Chivas The Venture

Avoir un candidat belge à un prix entrepreneurial aussi important (tant en dotation qu'en renommée) que Chivas The Venture peut sans doute montrer la voie à d'autres entrepreneurs belges !

Qui de BeeodiversityBosaqEarfyFunds for goodFytekoViviDoctor, Overview Technologies, PayServices, RÉÉ, Wonky ou Helpigo, aura l'opportunité de défendre son projet lors du pitch final aux États-Unis devant les experts de Chivas The Venture pour tenter de remporter la compétition ? 

Réponse ce soir au B19 Country ClubEventail.be vous en parlera très bientôt.

 

www.chivas.com/the-venture
www.facebook.com/ChivasRegalBelgium
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