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Rédaction

23 January 2015

© Perùs

« La philosophe de Perús, c'est d'être un train d'union entre plusieurs cultures, de fusionner des objets, des créations, à priori très éloignées l'une de l'autre. Comme ici: des motifs Incas sur des baskets à l'occidentales ». Nicolas Langlois d'Estaintot, l'un des trois fondateurs de Perús ne pouvait pas mieux expliquer le concept.

Nicolas Langlois d'Estaintot, Henri Flouquet et Armand de Juniac sont trois jeunes frenchies, arrivant au bout de leurs études en école de commerce (l'ESSCA d'Angers pour Henri et Armand, et l'ISEG de Lille pour Nicolas). Même profile, et même envie d'entreprendre : « On arrivait à un moment de notre parcours académique où on devait se projeter pour savoir ce qu'on allait faire dans deux-trois ans. Les grosses boites, les entreprises géantes, ça ne nous a jamais attiré plus que ça, au contraire de l'entreprenariat. Par conséquent, on était naturellement dans un état d'esprit propice à accueillir toutes les opportunités qui s'offraient à nous. On cherchait le déclic, en fait, en vacances ou pas ».

Parce que c'est en vacances, en voyage en Amérique latine, qu'Armand et Nicolas on eut le coup de foudre pour ces chaussures.

Les fondateurs de Perùs, jeunes et dynamiques pour faire avancer la société © Droits réservés

Crowdfunding, le miracle pour entrepreneurs

A leur retour, Henri, passionné de mode, rejoint immédiatement le projet. A trois, ils montent une campagne de crowdfunding sur Ulule.com, et, très vite, la sauce prend! « On espérait que la campagne nous apporte deux cents contributions, et au final, on a dépassé les mille. C'est vraiment enthousiasmant ! » raconte Nicolas. Le crowdfunding, c'est cette nouvelle méthode de financement participatif, où les premiers acheteurs sont considérés comme des investisseurs.
Nicolas explique : « Le crowdfunding, c'est génial parce que ça permet de tester son idée auprès de la communauté, sans prendre de gros risque ou d'investissement trop important. Si on avait dû se lancer de manière classique, on aurait dû constituer un stock de 5 000 paires de chaussures, sans savoir si on allait les vendre ! Ici, on les prévend, on voit si le public aime bien (en l'occurrence c'est le cas) et puis, on peut se lancer beaucoup plus sereinement sans trop prendre de risque ou emprunter trop d'argent ».
Il faut dire, que jusqu'à présent, à part un apport personnel, les trois Perús boys n'ont pu compter sur aucune aide : « Il est prévu de faire appel à des aides à l'entreprenariat pour pouvoir grandir de manière organique, en essayant de se passer un maximum d'emprunts bancaire. Mais pour le moment, tout a été trop vite, on n'a pas eu le temps d'introduire les dossiers ».

Une belle idée, bien réalisée, et une campagne de financement rondement menée, Perús aurait pu n'être qu'un bon coup de business, emballée dans un joli storytelling à la sauce Inca...
Oui, mais voilà, Nicolas, Armand et Henri ont décidé d'aller plus loin.

#TwoShoesForSchool, la responsabilité sociétale de Perús

« On utilisait un élément de la tradition Inca, et on ne voulait absolument pas se représenter en colons européens, pillant les cultures extracontinentales pour des motifs commerciaux. Alors, pour reprendre un célèbre slogan humanitaire, plutôt que de planter des arbres ou d'offrir des chaussures, on a préféré favoriser l'éducation. On a trouvé une association française sur place 'Los Chicos de Cusco' qui finance la scolarité d'enfants qui ne peuvent pas aller à l'école pour des raisons financières. Avec eux, nous avons mis en place l'action #TwoShoesForSchool ». Une paire de Perús vendue parvient à financer une journée de cours pour un élève d'une école d'une banlieue pauvre de Cusco, en ça compris : uniformes, salaires des professeurs et fournitures scolaires. « Pour être tout à fait transparent, cela représente deux pour-cent de notre chiffre d'affaire, et entre dix et vingt pour-cent de notre bénéfice » détaille Nicolas.

Avec cette dimension sociale, le projet Perús prend tout de suite une autre ampleur.
Et ça ne s'arrête pas là. Les baskets de Perús sont manufacturée à Arequipa, dans un petit atelier d'artisans spécialisés. « En temps normal, Alexandra, notre partenaire sur place, emploie deux, trois ou quatre personnes maximum, en fonction des volumes. Depuis le deal avec Perús, elle a déjà pu proposer un contrat à temps plein à quatre artisans ! Donc, la création d'emploi, pour Perús, ce n'est plus une promesse, c'est une réalité ! D'ailleurs, Armand est sur place pour le moment pour superviser l'agrandissement de l'atelier ».

Créer de l'emploi et favoriser l'éducation au Pérou, c'est déjà énorme, mais Perús aimerait jouer sur les deux tableaux : « On paie la TVA et nos impôts en France, du coup, on aimerait aussi pouvoir favoriser l'emploi ici. Déjà, en créant nos propres boulot, à nous trois, et puis en embauchant dans le futur »!

La bonne nouvelle pour Perús, c'est que les motifs tribaux, ethniques ou traditionnels ne manquent pas autour de la planète, tout comme la nécessité de développer l'éducation chez les minorités culturelles. Alors si Perús voulait nous faire des mocassins maoris, des bottes aborigènes ou des parapluies amérindiens, on applaudirait des deux mains.

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