Un apéro avec Joachim Froment

Chez Futurewave, les collaborations fusent – avec le fabricant belge de vélos intelligents Cowboy, l’entreprise horlogère suisse Rado ou encore de grandes marques françaises comme Décathlon – tout en gardant un cap clair. “Le design peut vite flirter avec le gadget. Notre but, c’est d’élever l’humain, d’améliorer son quotidien de la manière la plus instinctive possible. Sans répondre à des besoins factices”, confie Joachim Froment.

De l’art à la science (et inversement)

Petit, Joachim noircissait des carnets de croquis. À partir de ses cours de sciences, il imagine et illustre ses propres expériences. “J’adorais dessiner, mais aussi comprendre l’essence même des lois de la physique.” Cet équilibre intuitif, entre geste créatif et rigueur scientifique, ne l’a jamais quitté. Formé en design industriel à La Cambre, puis en design produit au Royal College of Art à Londres, il peaufine un langage ancré dans la réalité, au croisement des disciplines.

“La curiosité apporte beaucoup à un designer”

Aujourd’hui, ce passionné d’innovation codirige une équipe de vingt-cinq personnes aux profils variés (ingénieurs électroniques, mécaniques, industriels). “Chaque spécialité au sein de notre agence a sa logique propre. Mon rôle, c’est d’allier et de faire dialoguer ces expertises.” Une gymnastique intellectuelle à laquelle il se prête avec enthousiasme, nourrie par une curiosité sans fond pour l’expérience et les performances.

Les projets de Futurewave se concentrent sur trois grands pôles. D’abord, les produits électroniques grand public, “des objets que l’on manipule tous les jours (téléphones, écouteurs…) avec la volonté de simplifier leur rapport à l’humain” ; ensuite, le transport, “pour penser une mobilité plus fluide, plus économe en énergie, mieux adaptée aux usages réels” ; enfin, le secteur médical, qui le touche particulièrement. “On travaille sur des neurostimulateurs, des casques électroencéphalogrammes… C’est un domaine passionnant, avec un vrai potentiel pour la santé mentale ou neurologique !”

Photo de couverture : © Maroussia de Neuville