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Rédaction

18 August 2015

© DdB

Eventail - Dorian de Broqueville, un petit mot sur votre parcours ?

Dorian de Broqueville - J'ai commencé par faire un bac à l'ICHEC en gestion d'entreprise, en trois ans. J'ai terminé ce bac par un Erasmus au Viêt Nam, à Hanoï. Ce fut une superbe expérience qui m'a donné le goût du voyage. Du coup, en rentrant, je n'ai pas fait mon master directement. Ne sachant pas ce que je voulais faire, je suis partit faire un stage au Pays-Bas dans une grosse entreprise. C'était une belle expérience, j'ai appris beaucoup, et surtout que ce n'était pas ce genre de carrière que je voulais faire... Du coup, j'ai postulé pour un master à San Fransisco en entrepreneuriat social. Je ne voulais pas forcément faire une carrière classique, ce dont j'étais sûr c'était que j'avais envie de réfléchir à des solutions d'avenir. Et dans l'entrepreneuriat, il y a des milliers de choses  qui sont faites tous les jours, mais il en reste deux fois plus à faire.

Je suis parti en septembre 2013 à San Fransisco. C'était magnifique, quelle expérience! J'ai pu fréquenter des jeunes du monde entier avec des vrais idéaux, de vraies envies de changer les choses et la réflexion qui va avec cette envie. C'est pendant cette année-là que j'ai rencontré Guillaume de Dorlodot, le fondateur de Startup Basecamp. On ne s'est vu qu'une foi, mais j'avais vraiment accroché à l'idée. Ensuite, j'ai fait un stage chez Yunus Social Business (L'entreprise de Muhammad Yunus, le Prix Nobel de la Paix en 2006 pour son travail sur le micro-crédit, ndlr) à Haïti. J'ai travaillé sur l'impact investing. Je suis rentré mi-mars, et là, je me suis dit que j'avais déjà pas mal voyagé: il était temps de travailler maintenant.

Dans le cadre de la recherche d'un job qui me parlait, j'ai rencontré Anne Collet, du Wagon (dont nous vous parlions la semaine dernière => lire ici). Elle essayait de trouver des solutions de logement pour les entrepreneurs qui participent à ses bootcamps. Elle connaissait Startup Basecamp et était déjà en contact avec Guillaume de Dorlodot pour ouvrir un camp de base à Bruxelles. Anne et Guillaume avaient besoin de quelqu'un pour lancer un Startup Basecamp à Bruxelles ; je connaissais Guillaume. Ce fut facile de s'entendre et la boucle a été bouclée rapidement.

- Mais, en fait, les Startup Basecamp, c'est quoi ?

- Comme je le disais, c'est une idée de Guillaume de Dorlodot, et comme toutes les meilleures idées, elle est née d'un besoin. Guillaume, en débarquant à San Fransiso, s'est rendu compte que les logements à prix modérés pour les jeunes professionnels étaient très rares. C'était bien souvent des maisons communautaires où il faillait partager des dortoirs avec des touristes. Bref, pas du tout l'idéal pour travailler et se consacrer dans les meilleures conditions à son projet. Il a compris qu'il y avait une vraie demande pour quelque chose d'autre: des lieux d'accueil pour vivre et travailler, dédiés aux besoins des entrepreneurs et des jeunes professionnels. Il a donc ouvert le premier Startup Basecamp à San Fransisco et le succès ne s'est pas fait attendre. Si bien qu'il a pû en ouvrir un second dans la même ville.

Et de là, en faire un réseau mondial…

Il y a une nouvelle tendance chez les entrepreneurs: les digital nomades. Ce sont de jeunes startupers qui n'ont besoin que d'un ordinateur portable pour travailler et qui voyagent à travers le monde. On les retrouve au comptoir des Starbucks un mois, et le suivant, ils sont sur une plage d'Hawaï, toujours en train de bosser. Les entrepreneurs bougent donc et se nourrissent de ces voyages. Avec ses deux premiers Startup Basecamp, Guillaume s'est rendu compte qu'il avait accueilli des entrepreneurs de plus de cinquante nationalités différentes ! Du coup, l'idée d'ouvrir d'autres camps de base dans d'autres villes, sous forme de franchise réunies sous une seule bannière, est arrivée assez vite. Désormais, avec deux camps de base à San Francisco, un à Toronto, un à Bruxelles, et des projets à New York, Boston, Paris et Londres, nous sommes devenus un réseau mondial de résidences pour les entrepreneurs, les freelances, les digital nomades, les startupers, bref : les jeunes professionnels qui voyagent. On leur permet d'arriver dans une ville et d'être directement opérationnel.

startup basecamp bruxelles web
Le brassage culturel, une "nourriture" pour les entrepreneurs © DdB

- Donc, le premier camp de base vient d'ouvrir à Bruxelles ?

Exactement, depuis lundi, dans le centre, au bout de la rue Dansaert, au pied du canal. Concrètement, nous avons 10 chambres dans un bel espace agréable à vivre. Les chambres sont individuelles, mais l'idée n'est pas d'y passer du temps, au contraire. On voudrait donner envie à nos résidents de se mêler à la vie de la communauté pour partager, échanger. On a un grand espace de vie commune avec une terrasse, une cuisine moderne et flambant neuve (comme tout le reste), on a une salle de projection avec des gradins. Elle servira pour les présentations, les speechs ou simplement pour se détendre. C'est très ouvert et cela va créer une très bonne ambiance au cœur de Bruxelles.  On a envie que ces résidences soient des lieux d'accueil pour les entrepreneurs étrangers, pour qu'ils s'y sentent bien et que cela soit leur point de départ pour découvrir la Belgique. Mais on veut aussi créer des ponts entre les entrepreneurs belges et les étrangers, organiser des meet up chez nous par exemple.  On veut donner de la valeur ajoutée à nos résidents, mais aussi faire profiter la communauté entrepreneuriale belge de ce brassage que l'on veut mettre en place. On est une solution qui leur offre un logement, un endroit pour travailler et qui les met en contact direct avec tout l'écosystème entrepreneurial local. Nous les aidons à construire très rapidement un réseau: on les met en contact avec des graphistes, des designers, des avocats, avec Brussels Impulse, avec Invest Export pour les aides publiques. C'est un gain de temps, d'énergie et de confort inimaginable. On veut être la porte d'entrée vers l'entrepreneuriat en Belgique!

- Et concrètement ?

Donc, 10 chambres individuelles pour des séjours courts ou longs (de quelques jours à plusieurs mois) avec des prix dégressifs. À ce sujet, nous nous positionnons à mi-chemin entre le kot et le AirBnb. Pour donner une idée, pour un séjour de deux mois, soit à peu près 60 jours, cela donne 21 €/nuit, tout compris : une chambre meublée, les draps et la literie, les serviettes de bains, toutes les charges, internet. Pour une nuit unique, le prix monte à 35 €/nuit, mais on reste sous le prix moyen d'un AirBnb.

Pour en savoir plus 
Sur le web StartupBasecamp.org
Sur Facebook StartupBasecamp

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