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Rédaction

21 September 2017

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Les cours universitaires (et ceux de certaines hautes écoles du même niveau) se résument souvent à un professeur s'adressant seul à une assemblée d'étudiants plus ou moins concernée par le savoir répandu par l'orateur dans la salle. Le moins que l'on puise dire, c'est que le modèle de cours dis ex cathedra (un enseignement donné du haut de la chaire, avec autorité, avec solennité) n'a pas beaucoup évolué en plusieurs centaines d'années. Et c'est bien le seul !

 
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Sortis eux-aussi de l'université, Olivier Verdin, Jonathan Alzetta et Sébastien Lebbe ont le sentiment, début 2015, qu'au XXIème siècle l'enseignement peut être envisagé différemment.
« On ne comprenait pas bien l'intérêt d'aller aux cours. La majeure partie du temps, les professeurs ne faisaient que suivre les syllabi. Les lire chez soi ou dans l'auditoire, ça revenait au même » se souvient Sébastien Lebbe, co-fondateur de Wooclap.
« D'abord, on a voulu faire une application qui aurait permis aux étudiants de dire aux professeurs qu'ils ne comprenaient pas ce qu'ils étaient en train d'expliquer. Très vite, on s'est rendu compte qu'il fallait aller plus loin et permettre aux professeurs de créer du contenu et de jauger directement comment ce contenu est accueilli par les étudiants pour pouvoir les adapter ». Wooclap était né : une solution web dont l'objectif est de permettre à un professeur ou à un formateur de mesurer la compréhension des apprenants en temps réel.

 
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Pratiquement, les étudiants se connectent, via leur Smartphone (ou tout device ayant accès au web : tablette, portable...) à une page web Wooclap que leur professeur a créée et peuvent répondre, pendant le cours, à une série de questions (choix multiples, sondages, questions ouvertes) que leur professeur a prévu sur la matière. Les questions peuvent porter tant sur le fond que sur la forme du cours et prendre plusieurs aspects, parfois proche du jeu. Cela crée évidemment une interaction forte entre les étudiants et les professeurs, ainsi qu'une plus grande adhésion au projet pédagogique.

 
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Au fond, c'est que propose Wooclap c'est d'inverser la logique de l'apprentissage et de pratiquer le « blended learning » : le professeur donne de la matière théorique à travailler chez soi, et se concentre, pendant les cours, sur des applications et des exercices pratiques, en jonglant avec l'interaction pédagogique permise par Wooclap. « L'enseignant n'est plus celui qui transmet tout le savoir aux étudiants, mais les étudiants qui participent à améliorer la qualité de leur enseignement » précise Sébastien Lebbe. Une forme de partenariat en quelque sorte.
Le dispositif est simple, ergonomique et complet (il intègre notamment tous les outils de la suite bureautique Microsoft – Word, Excel, PowerPoint) : tout est fait pour simplifier la vie aux enseignants. Et ça marche : « l'ULB, l'UCL et l'Ephec ont déjà pris une licence pour tous leurs professeurs et nous avons également des partenariats avec l'ENA ou Paris Dauphine et l'université de Strasbourg en France » raconte Sébastien Lebbe. « Souvent, ce sont les étudiants, avides de plus d'interactions, qui parlent de Wooclap à leurs professeurs et enfin, ces derniers, une fois convaincus, incitent leur université à proposer notre produit à l'ensemble du corps professoral ».

 
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Le cœur de Wooclap, c'est l'apprentissage. C'est pourquoi il n'est pas réservé exclusivement aux universités ou aux hautes écoles, mais à chaque situation d'apprentissage. C'est le cas de formations corporate, ou même de conférences. C'est la raison pour laquelle Wooclap compte de nombreux clients privés ou publics comme des ministères, en Belgique et en France.
« Wooclap remplace les boitiers distribués dans les grandes conférences : notre solution permet beaucoup plus de choses, notamment dans la façon de poser des questions et de présenter les réponses ».

Les perspectives sont donc très larges pour Wooclap, et les fondateurs pensent désormais à passer la vitesse supérieure : « nous vendons essentiellement en ligne, s'exporter n'est donc pas très difficile et nous sommes partis à l'international sans vraiment devoir démarcher. Jusqu'à présent, nous nous sommes beaucoup concentrés sur le produit, sa facilité d'utilisation, son exhaustivité ... maintenant, nous devons développer les aspects marketing » résume Sébastien Lebbe.

Actuellement composé d'une petite équipe de 7 membres, Wooclap espère passer la barre de la dizaine d'employés d'ici 2018 mais ne désire pas grandir trop vite, car, eux aussi, apprennent en avançant ...

www.wooclap.com
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