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On love franglais, but...

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François Didisheim

02 April 2024

Abréviations, néologismes, … avec le franglais, c’est toute une novlangue qui s’est développée ces dernières années, surtout dans le monde merveilleux des petites et grandes affaires. Certes, le phénomène est loin d’être neuf mais on assiste aujourd’hui à une nette accélération, amplifiée par les nouvelles technologies. C’est tellement vrai qu’on subit le développement d’un jargon, forcément vernaculaire, duquel les non-initiés sont complètement exclus. Bon, il n’est pas ici question de nier l’importance de l’anglais – notamment pour les relations professionnelles internationales mais il nous semble qu’entre collègues francophones, le français devrait être privilégié.

Abréviations, franglais et néologismes, disions-nous. Certains font même des combos : « Pourrais-tu me forwarder ce mail asap ? » Voilà le genre de phrases que l’on peut entendre quotidiennement dans de nombreuses entreprises. Ce genre de structures qui ne sont pas (ou plus) dirigées par un PDG mais par un… CEO. Celui-ci est parfois aussi founder et owner. On y trouve encore des managers, bien souvent surbookés. Heureusement, la journée est jalonnée de breaks comme celui de la mi-journée. Mais attention, on ne fait pas partie des ringards qui déjeunent. Non, plus personne ne fait ça, tout le monde prend un lunch, même si ce n’est qu’un sandwich ou une bowl du snack d’à côté…

Who’s the coupable ?

Les causes sont multiples mais ceux que l’on appelle les jeunes cadres dynamiques (oh, chouette, du français !) ne sont pas les moins responsables. Que leur job soit full-time ou pas, on les trouve dans les open spaces. On les appelle aussi les bobos. Le genre de personnage qu’on déteste : hipster, client des barber shops, cheveux en (fausse) bataille, plein de wet gel et lunettes stylisées limite futuriste. Bien souvent, ce personnage-type se définit comme cool et adorant les kids qu’il a d’ailleurs prénommé Gaspard et Jules. Concernant son métier, la majorité des leurs sont dans la com’. Mais il ne rechigne à pas des postes comme account manager ou encore mieux, sales manager. Plus tard, il se rêve partner. Quoi qu’il en soit, ses journées sont faites de reporting, brainstorming, briefing et débriefing en one-to-one. Entre tout ça, il trouve le temps pour une réunion, pardon, un meeting avec son n+1 avec qui il un draft à finaliser. Un afterwork sera organisé pour le feedback. En attendant, il reste en stand-by.

Le franglais trouve dans le monde de l'entreprise un terreau fertile pour son développemet. La faute aux managers ? © DR/Shutterstock.com

Les formations et évaluations, voilà encore une nouvelle mode. À nouveau, sans en nier l’utilité, il nous semble que certains vont un peu trop loin. Les employés sont coachés au résultat, quitte à en faire des workaholics. On leur inculque l’esprit corporate. On les incite à networker non-stop, on organise des summer camps, des business breakfasts, etc. Résultat pour certains : burn-out et l’entreprise leur… dit bye-bye.

Allez, soyons honnêtes : qui n’a jamais utilisé les mots : back-up, confcall, checker, process, turn-over ? De jolies phrases comme : « D’après le benchmark du produit, suite au brainstorming, il y a un gap dans le timing » fleurissent dans toutes les entreprises. Mais pas de problèmes, nous allons challenger la task force et, s’il faut aller plus loin, nous pourrions driver le staff. En ultime recours, nous organiserons un team building, au cours duquel nous validerons la stratégie win-win.

Nous allons arrêter ici notre plaidoyer, ayant encore une grosse to do list alors que la deadline est very proche : impacter les inputs, packager les outputs. Bref, une short-list de sujets touchy.

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