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La sculptrice Karen Maarek et le peintre Jorge Estevez exposeront tous les deux à la Maison Épigénétic, à Paris.

De ses premières compositions, grouillant de motifs symboliques et de déploiements organiques, à ses papiers marouflés blancs ou bruns, en passant par ses Recouvrements papiers ensevelissant la toile sous une pâte composée de papiers et de journaux, Max Wechsler (1925-2020) n’aura eu de cesse de jouer de l’illisibilité.

Sur fond de dérèglement climatique, le nouveau parcours de la Bourse de Commerce invite le visiteur à s’immerger  dans des “paysages instables” saisis dans le chaos du temps et figurant les écosystèmes post-humains jaillis de nos terres en sursis. Des jardins sombres et des zones obscures, friches irradiées et contaminées, “biotopes en mutation” et autres micro-territoires dystopiques, paysages mutants signés Pierre Huyghe, Danh Vo, Diana Thater (Chernobyl) ou Hicham Berrada (Présage).

Valeur ultra-montante de l’art vidéo, Ariane Loze développe depuis 2008 une série de films dans lesquels elle incarne une galerie de personnages. Son intention ? Décortiquer les contradictions et aberrations de notre monde en crise.

Pour la troisième édition du cycle d’expositions Remedies entamé à l’automne 2021, les Musées royaux des Beaux-Arts invitent, en contrepoint de leur collection, l’artiste belge multidisciplinaire Johan Van Mullem. D’origine brugeoise et bruxellois d’adoption, né au Congo en 1959, le dessinateur, peintre et sculpteur incarne l’un des visages, riches et pluriels, de notre territoire.

Des œuvres archaïques et contemporaines sont rassemblées dans ce voyage initiatique au cœur des rituels, à travers les arts visuels, mais aussi la musique, la mode et le théâtre. De la composition sonore atmosphérique de Kali Malone à la tragédie organique de Romeo Castellucci, des toiles animistes de Wifredo Lam aux performances d’Ana Mendieta ritualisant son union à la terre, en passant par les idoles cycladiques, les corps célestes tissés par Tau Lewis ou les reines totémiques de Jeanne Vicerial, vous serez transportés…

Assimilées à des ”théâtres de mélancolie” par Patrick Mauriès dans son ouvrage Néo-Romantiques : un moment oublié de l’art moderne ayant préfiguré l’exposition éponyme du musée Marmottan Monet, les toiles de Sir Francis Rose, Eugene et Leonid Berman ou Christian Bérard auront bien failli passer à la trappe de l’histoire de l’art.

Après Le Pérugin, Caravage et Botticelli, le musée Jacquemart-André, qui s’est fait une spécialité de la confrontation des œuvres des grands maîtres avec celles de leurs contemporains ou suiveurs, présente Giovanni Bellini, influences croisées.

Métaphore de la jeunesse perdue et de la beauté effacée, le tableau An Old Woman, mieux connu sous le titre The Ugly Dutchess, dresse le portrait d’une “vilaine duchesse” qui tient une fleur fanée dans la main droite. Peint avec une virtuosité technique remarquable, ce portrait grotesque et satirique, dû au pinceau du primitif flamand Quentin Metsys, a fait couler beaucoup d’encre. À travers plusieurs œuvres phares, l’exposition développe à quel point le corps sénescent de la femme a été diabolisée à la Renaissance.

Au XIXe siècle, s’imposer sur la scène de l’art en tant que femme relevait du défi. Artiste majeure de l’impressionnisme aux côtés de Mary Cassatt et de Marie Bracquemond, Berthe Morisot (1841-1895) sut s’imposer au sein de ce mouvement dont elle fut l’une des cofondatrices. Épouse d’Eugène  Manet et amie d’Édouard Manet, dont elle  fut le modèle, Berthe Morisot se distingua, dans son style élégant, par le thème de la vie moderne, illustrant l’intimité de l’existence bourgeoise, le goût des jardins, l’enfance et la maternité.

Consacrée au célèbre designer, artiste et théoricien italien Enzo Mari (1932-2020), cette exposition présente des projets, des modèles, des dessins, des films… tirés des “archives” de l’artiste. Ce dernier s’est fait connaître par des créations durables et abordables, destinées au grand public. En 1974, il lance un manuel gratuit pour fabriquer ses propres meubles. Tout aussi  emblématique, sa série d’animaux de bois  s’assemblant comme un puzzle.

Théo Massoulier développe un travail de sculpture, d’installation et de vidéo puisant dans l’imaginaire de la cosmologie et des sciences de l’évolution autant que dans l’archéologie et les problématiques philosophiques portées par l’évolution récente de nos sociétés.