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Rédaction

28 March 2016

Ben Stassen est le maître belge incontesté du cinéma d'animation en images de synthèse 3D- relief et 4D. On se souvient de Fly Me to the Moon (1998) des aventures de Sammy 1 et 2 (2010 et 2011), la petite tortue des mers. Robinson Crusoé, 100% belge, est une très belle surprise: une animation parfaite, des personnages espiègles et attachants. Un film familial comme on les aime.

Eventail.be - D'où vous est venue l'idée de Robinson Crusoé ?

Ben Stassen - Nous voulions faire un long-métrage basé sur une histoire connue du monde entier. J'ai lu, aimé et acheté un script - inspiré du Robinson Crusoé de Daniel Defoe - signé par le scénariste américain Chris Hubbell (La Légende de Brisby (1998), La petite sirène (1989). Ce qui nous a plu, c'est que l'histoire était racontée du point de vue des animaux. Robinson échoue sur une île peuplée d'animaux avec pour chef Tuesday, un jeune perroquet qui rêve de franchir l'océan. Sa rencontre avec Robinson va lui permettre de découvrir pour la première fois un être humain. C'est un film sur l'amitié, la différence, la tolérance...

- Cette fois, vous ne réalisez pas le film...

- Après avoir produit, réalisé et coréalisé la plupart des films, j'ai voulu passer la main à Vincent Kesteloot au niveau de la réalisation. C'est l'aboutissement d'un travail accompli depuis longtemps. Notre relation fonctionne bien. Pour Robinson Crusoé, ma fonction de producteur, plus globale, s'est focalisée sur le développement du scénario, l'enregistrement des voix, le story board. Finalement, le film est le fruit d'un travail d'équipe de deux ans. Cent-vingt personnes travaillent dans la société nWave Pictures, à Forest. Le travail de duettiste avec Vincent Kesteloot me permet aussi de travailler sur deux projets en même temps (NDLR : son prochain long-métrage, Son of Bigfoot).

- Vous rivalisez avec des majors américains spécialisés dans les films d'animation 3D ?

- Les sociétés de productions américaines sont bien plus puissantes, surtout au niveau du marketing. Notre plus grande fierté est de travailler avec un budget de 20 millions d'euros -important pour une production européenne- alors qu'aux Etats-Unis, il peut atteindre le double voire le triple. Franchement, je ne sais pas ce que je ferais avec 100 millions d'euros. Nous sommes très satisfaits: Robinson Crusoé sortira dans 1500 salles aux Etats-Unis. Le marché est devenu très, voire trop compétitif. Quand nous avons réalisé Fly me to the Moon (2008), seulement treize longs métrages d'animation étaient distribués à l'échelle mondiale au cours des dix années précédentes. Aujourd'hui, il y en a vingt par an!

 
Robinson Crusoé de Vincent Kesteloot, film d'animation en images de synthèse et 3D-relief.
En salles, le 30 mars 2016.

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