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5 mots pour 1 expo : Back Side

cinqmotspouruneexpo

Sybille Wallemacq

08 March 2019

© www.detiffe.com

[caption id="attachment_21462" align="alignnone" width=""]Dos nus[/caption]Le Palais Galliera parisien et le Fashion & Lace Museum bruxellois nous proposent un coup d'oeil sur la mode "from behind". Visite en 5 mots.

"Le derrière est la partie du corps que je préfère. C'est parce que je suis un nostalgique et que le derrière conserve les souvenirs: il fait face au passé et ne se soucie pas d'un futur incertain."

Jeanloup Sieff

Miroir

Miroir, miroir, montrez moi ce que je ne peux voir... Le dos est une partie du corps qu'on ne peut voir qu'à l'aide d'un miroir. Elle est invisible pour nos yeux. L'exposition s'ouvre sur une splendide robe en dentelle de Madeleine Vionnet. La créatrice est la première à protéger ses créations et à enregistrer ses modèles qu'elle fait immortaliser de profil, de dos et de face grâce à un ingénieux système de miroirs placés à 45°.

Dos marqué © www.detiffe.com

Pudeur

Le dos qui se voile et se dévoile au fil des époques, des cultures et des modes sont abordés dans le parcours de Back side. Certains créateurs sont particulièrement attachés au dos et toute son potentiel, sa symbolique. Citons ici Yoji Yamamoto ou Jean Paul Gaultier qui fut le premier, en 1983, à proposer des dos nus pour homme ! En Europe, les années 1920 amorcent un changement dans le dénudement du dos. Ce dernier est peu à peu dévoilé... d'abord sur les plages ou à Hollywood (où le décollette de dos se fait carrément profond pour contre balancer les poitrines qui sont cachées à tout va) pour enfin être totalement accepté en ville dans les années 1960.

Robe Martine Sitbon (1997-1998) © www.detiffe.com

Arts

Entre une projection de la chorégraphie « If you couldnt see me », 1994, de Trisha Brown et une sélection de photographies de Jeanloup Sieff, d'autres formes d'art s'invitent dans le parcours de l'exposition. Le dos présenté au public étant un acte de contestation pour la première et objet de fascination pour le second.

Jeanloup Sieff, autoportrait © S.W. 

Soumission

De manière assez surprenante, l'égalité des genres s'invite dans une vitrine... Avec des systèmes de fermeture placés dans le dos, certains vêtements féminins nécessitent une aide extérieure afin d'être fermé/ouvert pour celle qui les porte. Le « dos contraint » comme est intitulée cette section, invite à réfléchir à cette pratique et à la lutte à l'indépendance... Les seuls vêtements masculins présentant une fermeture dorsale dans l'exposition sont des camisoles.

© S.W. 

Espace interdit

La traîne, prolongement du dos du vêtement est un excès de tissus qui est l'apanage des gens fortunés et puissants depuis le XIIIe siècle. Il laisse l'empreinte de la noblesse du personnage dans son sillage... La traîne est un aussi une limitation de territoire, un espace interdit aux autres. Sa présence empêche la personne qui la porte de se retourner, de faire marche arrière. C'est une sacrée contrainte. La longueur des traines est équivalente au rang des porteurs. À la cour des rois de France, elles vont de 3 mètres pour les duchesses jusqu'à 13 mètres pour les reines. Epinglons ici la longueur de 65 mètres pour le manteau de sacre de Catherine II de Russie. Les longueurs de traines sont devenues plus raisonnables depuis le XIXe siècle...

Traîne de la princesse Astrid (1905-1935), future reine des Belges © www.detiffe.com

  

Back side, fashion from behind
Jusqu'au 31 mars
12 rue de la violette
Bruxelles
www.fashionandlacemuseum.brussels

La reine Mathilde, fidèle au Concours Reine Élisabeth

Chroniques royales

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La nouvelle vie du Musée & Jardins van Buuren

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Double anniversaire pour cette fondation qui fête les cinquante ans de son ouverture et les cent ans de l’Art déco. Elle entame aussi une importante période événementielle et une décennie inégalée de travaux de restauration.

Dans le Flou, une autre vision de l’art de 1945 à nos jours

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“Images potentielles”, les peintures floutées nous confrontent à l’insondable et à l’indétermination. Des ciels embrasés de William Turner et des paysages de brume de Claude Monet aux toiles contemporaines d’Albert Oehlen, Claire Chesnier ou Nicolas Delprat, en passant par les abstractions hypnotiques de Hans Hartung ou Mark Rothko, l’exposition du musée de l’Orangerie nous propose de plonger dans les vertiges de la perception.

France, Paris

Du 30/04/2025 au 18/08/2025

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