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Maxime Delcourt

11 January 2023

Avant de pousser les portes du Brussels Expo (Palais 2), il serait tentant de résumer l’exposition à quelques chiffres, largement repris par divers médias : la société Tempora aurait investi 8,5 millions d’euros dans l’évènement, étalé sur près de 3000 mètres carrés, tandis que Laetitia Hallyday aurait apporté 95% du contenu afin d’accomplir « son devoir de faire vivre l’œuvre de Johnny pour qu’elle continue d’accompagner ses millions de fans, et les nouvelles générations. »

© Tempora Expo

© Tempora Expo

Il suffit pourtant de déambuler dans les allers de Johnny Hallyday, l’exposition pour oublier toutes ces données et se concentrer sur l’essentiel : l’émotion, la beauté des objets, l’intelligence de la scénographie (pensée par Clémence Farrell, déjà à l’œuvre sur David Bowie is), la rareté de certaines archives, etc. C’est là toute la beauté de l’exposition : offrir une plongée dans l’intimité et l’œuvre de l’ex-idole des jeunes, de ses guitares et ses costumes emblématiques à ses motos et ses expériences cinématographiques.

© Tempora Expo

Magie du spectacle, l’évènement se joue également volontiers des époques et des barrières temporelles. En fin de parcours, il est ainsi permis de découvrir une restitution fidèle du bureau de Johnny à Savannah, sa maison de Marnes-la-Coquette, où il passa ses derniers instants en décembre 2017 – soit une dizaine de photos et de livres tels qu’il les a laissés, selon un amoncellement désordonné -, comme pour contraster avec sa chambre d’adolescent, datée de 1961 et méticuleusement reconstituée ici grâce à des photos d’archives piochées dans Paris Match.

© Tempora Expo

© Tempora Expo

© Tempora Expo

Quant au mini-concert proposé, celui-ci ne parvient malheureusement pas à masquer le (léger) défaut de Johnny Hallyday, l’exposition : le manque d’informations, voire même le peu d’anecdotes sur la musique de celui qui se rêvait en digne successeur d’Elvis Presley (« Finalement je suis devenu moi », disait-il). À croire que l’évènement, très immersif, très impressionnant, a privilégié l’expérience sensorielle et le témoignage historique aux coulisses d’une discographie dont on continue de mesurer l’ampleur en 2023.

Photo de couverture : © Tempora Expo

Daphné Marceau Fondatrice / Fleuriste

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Ball Track Venus Italica © Studio Wim Delvoye

Arts & Culture

Suisse, Genève

Du 26/01/2024 au 16/06/2024

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