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Florence Thibaut

12 September 2023

© Lars Beusker

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C’est dès l’âge de quinze ans que le jeune Lars se prend de passion pour la photographie. “En vacances, j’ai emprunté l’appareil photo de mon père. Je n’ai plus arrêté depuis !” Il trouve également rapidement son style“Le premier laboratoire que j’ai créé développait déjà des photos en noir et blanc. Ce n’est pas seulement un choix esthétique pour moi, mais une philosophie de travail. Dans nos régions occidentales, on est très formaté et rigide quant à l’emploi des couleurs. On juge cent fois par jour l’harmonie des tons, sur des vêtements ou dans des intérieurs. J’ai eu envie de m’en éloigner et que ceux qui regardent mes images se concentrent sur autre chose que la couleur du ciel.”

© Lars Beusker

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Après ses études, le photographe se spécialise dans les shootings de mode et crée sa propre agence de design. “J’ai donné toute mon énergie à la photo de mode pendant près de vingt ans. J’ai pu photographier les gens les plus beaux dans les endroits les plus magiques au monde, pour différentes marques, partage l’artiste. C’était fantastique ! Mais après un certain temps, j’ai fait le tour. J’ai eu envie d’autre chose dans ma carrière, de retrouver de la passion et de l’audace.”

© Lars Beusker

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Il voyage alors de manière privée au Kenya, pour la première fois, en 2017. “J’ai eu un vrai choc esthétique. Je suis tombé amoureux des paysages, de l’atmosphère et de la richesse de la nature. C’était le moment de faire autre chose de ma vie.”

Capter la puissance du regard

© Lars Beusker

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Plutôt que d’attendre et d’observer longtemps les animaux dans leur habitat naturel en étant camouflé – ce que font de nombreux photographes animaliers – il veut prendre des photos au plus proche des espèces, sans recourir à de longs objectifs. “J’essaye de capturer leur essence et leur attitude. J’utilise pour cela certaines techniques de mes années de photographe de mode. Ce qui m’intéresse, c’est l’échange avec l’animal et capter son regard. Je recherche l’émotion.”

© Lars Beusker

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Lars y parvient grâce à une préparation extrêmement minutieuse de ses voyages. Chaque séjour est généralement lié à une espèce en particulier. “Je ne me mets jamais en danger et je respecte l’animal. Je choisis également des pays, comme le Kenya, qui luttent activement contre le braconnage. Pour préparer mes shootings, je passe beaucoup de temps à faire des zooms avec des pisteurs et des gardes locaux pour identifier les meilleurs moments de l’année et ensuite de la journée où photographier certaines espèces. Je dois déterminer si je veux un ciel nuageux, du soleil, de la pluie, la présence de petits…

© Lars Beusker

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En fonction, je choisis une zone géographique et une période. J’ai une photo parfaite en tête et je m’efforce de la reproduire.” Sur place, il ne reste que quelques semaines et son séjour est minuté. “Je repars parfois bredouille. C’était le cas avec les ours polaires. J’ai organisé trois voyages en Norvège et au Canada avant de parvenir à la photo de mes rêves grâce à un itinéraire en moto des neiges. Avant cela, les conditions n’étaient pas réunies.”

© Lars Beusker

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Chacun de ses superbes clichés est tiré à maximum dix exemplaires pour garantir leur rareté. Belle reconnaissance de son style et de son engagement pour la préservation de la faune, Lars Beusker a été élu photographe nature de l’année aux International Photography Awards®, à New York, en septembre dernier.

“Apprécier une photographie reste un exercice subjectif et personnel. Ce type de compétition organisée par des professionnels donne vraiment confiance en ses capacités.” La sortie de son premier livre Look Into My Eyes chez l’éditeur allemand teNeues (224 pages, sortie mi-septembre) est une autre belle étape cette rentrée. “En octobre, j’irai en Antarctique pour photographier des manchots pour la première fois. Être sur le terrain, en pleine nature, c’est vraiment ce que je préfère.”

HLCÉ

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Arts & Culture

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