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Bertrand Leleu

30 September 2022

6 014 500 £

© Christie's

© Christie's

Égypte, fin de la Ve Dynastie, vers 2400-2300 av. J-C
Mehernefer et son fils, groupe en calcaire (adjugé 7 102 493 €)
Vente du 7 juillet, Christie’s Londres

Malgré un climat plus que frileux pour le domaine de l’archéologie depuis quelque temps, les collectionneurs ont bataillé pour cette pièce exceptionnelle, à la provenance remarquable. Cette sculpture a en effet figuré dans les collections royales britanniques, avant d’être offerte par le roi George III à Thomas Worsley. Haut de plus de 64 centimètres et dans un état de conservation remarquable, le groupe figure, selon toute vraisemblance, l’agent du roi Mehernefer enfant, aux côtés de ses parents (dont la mère a disparu). Elle était placée dans sa propre tombe, accompagnée d’une autre statue en paire, également reçue par Thomas Worsley et exposée à Hovingham Hall.

2 328 300 CHF

© Koller Auktionen AG

© Koller Auktionen AG

Pablo Picasso (1881-1973)
Buste d’homme, 1965, huile sur toile (adjugé 2 419 410 euros)
Vente du 1er juillet, Koller, Zurich

C’est à partir de 1963 que Picasso, récemment installé à Mougins avec Jacqueline, peint une série de toiles sur le thème de l’artiste et son modèle. On connaît principalement des sujets féminins, mais il y a également de nombreux portraits d’homme, comme celui-ci. Le fond blanc laisse la place au sujet principal. Brossé très rapidement avec des couleurs vives, ce portrait est typique de cette série. Ce qui frappe d’emblée est, bien entendu, la fameuse marinière, chère à Picasso qui en portait régulièrement. Ce détail laisse à penser qu’il s’agirait d’un autoportrait de l’artiste jeune. Il a en effet quatre-vingt-quatre ans au moment de peindre cette toile, l’âge où le peintre commençait à faire un point sur sa vie et sa jeunesse.

1 016 000 €

© Fraysse & Associés

© Fraysse & Associés

Manufacture de Sèvres, 1760
Veilleuse en porcelaine, marque du peintre Jean-Louis Morin, H. 23,50 cm
Vente du 6 juillet, Fraysse & Associés, Paris

Un résultat exceptionnel pour un objet qu’il l’est tout autant ! Le 6 juillet à Paris, le marteau tombait à 1 016 000 euros pour cet objet tripartite en porcelaine de Sèvres. D’une couleur turquoise due à la juxtaposition d’un vert et d’un bleu vifs, cet objet serait en réalité destiné à cuire un œuf ! La poule et ses poussins ornant le couvercle contribuent à cette hypothèse, ainsi que le système interne. Celui-ci est composé d’un réservoir en argent surmonté de trois tubulures obliques, fonctionnant par vaporisation d’eau chauffée par un godet à huile. Trois exemplaires similaires sont connus et conservés dans de prestigieuses collections britanniques. Celui-ci provenait de la collection de Jean Nicolier, célèbre antiquaire du quai Voltaire (Paris) dont le rideau fut baissé en 1995.

82 275 $

© Bonhams

© Bonhams

Ernest Boiceau (1881-1950)
Usines Rug, tissé main au point de Cornély, ca. 1930 (adjugé 82 504 €)
Vente du 28 juillet, Bonhams, Los Angeles

Commandé en 1929 par M. Aubé pour sa résidence des Champs-Élysées, ce tapis en laine mesurant près de trois mètres sur trois a été adjugé 82 275 dollars, soit près de 9000 euros du mètre carré ! Il faut dire qu’il s’agit d’un tapis en laine et coton au point de Cornély. Cette technique fut élaborée au XIXe pour la broderie par Émile Cornély (1824-1913). L’artisan utilisait la machineguidée-main”, c’est-à-dire qu’une poignée sous le mécanisme permettait de suivre le dessin à réaliser. Ernest Boiceau l’adapta à la tapisserie en laine et en déposa un brevet en 1925, ce qui lui permit d’attirer une riche clientèle internationale durant la période Art déco. Ce succès n’a jamais été démenti, puisque de grands collectionneurs tels qu’Andy Warhol ou Yves Saint Laurent et Pierre Bergé en possédaient des exemplaires.

2 400 000 €

© Hotel des ventes de Monte Carlo

© Hotel des ventes de Monte Carlo

Edgar Degas (1834-1917)
Femme assise, robe jaune (Joséphine Chabot), ca. 1892-1895, pastel sur papier
Vente du 20 juillet, Hôtel des ventes de Monte-Carlo, Monaco

Provenant de la vente de l’atelier Degas (organisée du 6 au 8 mai 1918 à la galerie Georges Petit, à Paris), puis passée par la collection Charles Saglio, cette œuvre avait été présentée chez Sotheby’s, à Londres, en 2010, au prix de 600 000 euros et restée invendue. Douze ans plus tard, l’Hôtel des ventes de Monte-Carlo pulvérise les scores en adjugeant ce pastel 2 400 000 d’euros. Probablement réalisé dans les années 1892-1895, ce portrait est reconnu comme celui de Joséphine Chabot, amie proche de Degas. Cette fois on découvre dans ce portrait lumineux non pas une ballerine dans le foyer de l’opéra mais une scène d’intimité volée. Le décor, presque abstrait, laisse place aux couleurs éclatantes, rappelant le caractère pétillant de son sujet, une danseuse à l’esprit fougueux et exubérant, dont Degas réalisa plusieurs portraits.

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