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Honorine d'Ursel (Dorotheum) : « Mieux vaut acheter ce que l’on aime, au moins on est sûr d’en profiter »

DorotheumHLCMarché de l'artSalle de ventes

François Didisheim

01 October 2024

Notre série sur les investissements alternatifs et classiques, et les risques qu’ils engendrent, se poursuit cette semaine… dans l’univers de l’art. Certains collectionneur y voient un moment coup de cœur tout en se cultivant, d’autres l’envisagent comme un moyen de… s’enrichir. Et ici, non moins qu’ailleurs, les risques sont nombreux et… souvent cachés ! C’est ce qui est ressorti de notre entretien avec Honorine d’Ursel, la directrice du bureau belge de la très noble maison de vente aux enchères Dorotheum.

Dans le petit monde des grandes salles de vente, le nom de Dorotheum bénéficie du même prestige que Christie’s ou Sotheby’s, les géants britanniques des enchères. En effet, elle a été créée à Vienne par l’empereur Joseph Ier en 1707. Et elle a ouvert sa première représentation étrangère… à Bruxelles ! Si les ventes internationales ont toujours lieu quatre fois par an à Vienne, notre capitale noire-jaune-rouge s’impose bien sûr comme une plateforme logique pour être visible en Europe, mais aussi grâce à la quantité de collectionneurs avertis que compte la Belgique.

© raimo.at

Les investissements dans le secteur de l’art sont-ils sans risques ? « Non, répond sans hésiter notre interlocutrice. On peut les diminuer si on a l’œil aguerri, en s’assurant de la qualité de l’œuvre et de son juste prix, mais on ne peut garantir sa cote dans vingt ou trente ans. Mieux vaut acheter ce que l’on aime, au moins on est sûr d’en profiter ». On revient sur cette dualité que nous évoquions plus haut : admirer l’art ou tenter d’en tirer profit … les deux semblent intimement liés, ou espérés !

Le premier risque pointé par notre experte est le phénomène d’artiste branché, très présent dans cet art-monde : « Des gens achètent parce qu’il s’agit d’un artiste en vogue, et il se peut qu’ils vendent ensuite juste et au bon moment, parce qu’ils ont bien suivi le marché. Mais pour le même prix, si j’ose dire, ce qui était à la mode ne l’est plus, ou l’est moins, et ils se retrouvent avec sur les bras un objet qui a perdu de sa valeur et avec lequel ils n’ont pas d’atomes crochus. On ne sait jamais de quoi l’avenir sera fait. Investir dans l’art en tablant sur un rendement garanti est une utopie, même si on a essayé de sécuriser l’opération au maximum. Le vrai collectionneur est d’abord un passionné et ses achats sont souvent des coups de cœur ».

© raimo.at

© raimo.at

Maintenant, certains investisseurs, pour prendre moins de risques, préfèrent miser sur l’ancien. Si Honorine d’Ursel reconnaît que « Si l’on mise sur des noms établis, on est à peu près sûr qu’il n’y aura pas trop de décote, ce sont les plus connus qui font recette ». Mais elle tient néanmoins à nuancer son propos : « Vous parlez des maîtres anciens, et c’est vrai qu’en ce qui les concerne, on a tout le recul nécessaire, sauf qu’on en a aussi un peu fait le tour, ils ne vont plus croître et embellir. Ils sont surtout moins demandés aujourd’hui, moins dans le goût du jour, alors qu’il y a dix ou quinze ans encore, on pouvait penser qu’il s’agissait de valeurs sûres.  l’heure actuelle, il y a beaucoup de chances que le bon petit tableau accroché au mur des maisons classiques se vende moins cher qu’il n’a été acheté, c’est même le cas d’œuvres signées Brueghel et Van Balen. Bien sûr, si on a un vrai Rubens ou un Rembrandt identifié, on ne perdra pas, mais on ne fera peut-être pas la plus-value que l’on aurait imaginée précédemment. Sauf s’il s’agit d’une œuvre ou d’une découverte exceptionnelle, la cote de l’art ancien, tableaux, mobilier, porcelaine, a baissé un peu partout au bénéfice du moderne classique, du contemporain d’après-guerre, du vintage des années 70 ».

© raimo.at

On comprend ici que le marché de l’art répond à la même règle que tous les autres business : à moins d’être un expert, il s’agit d’être bien conseillé et entouré. Et le premier conseil qu’on peut donner à ce sujet, le meilleur, c’est de lire l’intégralité de l’interview d’Honorine d’Ursel dans le magazine Lobby de la rentrée ici … pour, peut-être, pouvoir sortir du labyrinthe de l’angoisse d’investir… ou pas ! Pour terminer, vous le savez, il y a, d’une part, les maisons de vente aux enchères, et d’autre part, les galeries. À ce sujet, et pour rappel, même les meilleurs galeristes ne sont pas à l’abri d’un … faux (souvent sans le savoir, et c’est là le problème !). Eh oui, il n’y a pas si longtemps, un compatriote bien connu, émigré à Londres, s’est retrouvé propriétaire d’une œuvre mondiale majeure, avec la meilleure expertise et le plus probant certificat, alors que c’était… un faux. Ce scandale a pourtant connu une fin heureuse… pour l’acheteur lésé. Mais la galerie, évidemment, ne s’en est pas remise… Elle a fermé ses portes dans la honte et la tragédie. Comme quoi… investir sans risques vous disiez ?

Semaine sans viande : rencontre avec l’initiatrice Isabel Boerdam

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Le 14 octobre, la deuxième édition de la Semaine sans viande aura lieu dans toute la Belgique. Une campagne de durabilité inclusive qui vise à contribuer activement aux objectifs climatiques européens de 2030. Rencontre avec Isabel Boerdam, fondatrice et porte-parole de la Semaine sans viande.

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Charline Lancel : peintre numérique

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Née à Namur en 1976, Charline Lancel vit et travaille à Bruxelles. Enseignante diplômée en 1998 avec Grande Distinction et Artiste auteur d’œuvres picturales, plasticienne, peintre numérique, Charline transmet au travers de ses visuels vibratoires, l’enseignement du mode de fonctionnement de l’esprit bipolaire et la dynamique énergétique du couple antédiluvien (les partenaires d’esprit). Ses oeuvres cosmiques créées par photo-manipulation, sont abstraites, géométriques, minimales, linéaires ou sphériques. Depuis 2007 Charline Lancel crée une collection de peintures numériques, remplies de lumière, de couleurs, de vibrations positives, de force et d’énergie.

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