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Les musées s'exportent à l'international : le Louvre

muséesfranchisés

Sarah Belmont

06 September 2018

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Le Louvre vient de rejoindre le Guggenheim et le Centre Pompidou (retrouvez les articles précédents ici) dans la famille des grands musées conquérants. Ses ambitions se limitent pour le moment à deux annexes. L'une l'une, en France ; l'autre, à l'étranger.

Fort de ses huit millions de visiteurs par an, c'est indéniablement le musée le plus fréquenté au monde. Identifiable, depuis 1989, à sa pyramide de verre et de métal (21,64 m x 35,42) due à l'architecte sino-américain Ieoh Ming Pei, le Louvre fait régulièrement couler des tonnes d'encre. Inauguré en 1793, sous le nom de Muséum central des arts de la République, ce lieu presque sacré fait rêver. Beyoncé et Jay-Z viennent d'y tourner le clip de leur titre Apeshit. Les étrangers s'y précipitent à peine arrivés à Paris, sachant pertinemment qu'ils leur faudra plus d'une journée pour venir à bout de ses 72 735 mètres.

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Ses collections se divisent en huit départements. Près de 35 000 œuvres sur 550 000 environ se voient régulièrement exposées. Parmi les chefs-d'œuvre incontournables, La Joconde, La Vénus de Milo, Le Scribe accroupi, La Victoire de Samothrace et le Code de Hammurabi, ne manquent jamais de former un attroupement autour d'eux.

 
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Né d'un désir de décentralisation, un deuxième Louvre voit le jour en 2012, sous la double tutelle de Jean-Pierre Raffarin et Jean-Jacques Aillagon. Six villes étaient candidates à cette expansion, Amiens, Arras, Boulogne-sur-Mer, Calais, Valenciennes... Sans oublier Lens, qui remporte finalement la compétition. Le cabinet SANAA de Kazuyo Sejima Nishizawa a la charge du projet architectural, prévu pour accueillir 500 000 visiteurs annuels et, en partie, protéger les œuvres parisiennes exposées aux crues de la Seine. C'est pourquoi le Louvre Lens - tel est son nom - peut recevoir jusqu'à 600 pièces en alternance avec son grand frère parisien.

 
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À cette initiative 100% française répond une requête des Émirats arabes unis, déterminés à bâtir un musée universel sur l'île artificielle de Saadiyat, alias « île du bonheur », au large d'Abou Dabi. "Je l'ai conçu (ce site) comme un quartier, plus qu'un bâtiment, en m'appuyant sur trois symboles que je jugeais forts, une médina traditionnelle revisitée, la notion de spiritualité, incarnée par une coupole que certains comparent à une oasis suspendue, et les œuvres d'art sélectionnées". Ainsi parlait Jean Nouvel, l'architecte responsable du chantier.

 
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La signature d'un accord entre les deux pays remonte au 6 mars 2007. Mariage officiel dans lequel la France joue le rôle de conseiller scientifique. Pendant les dix-quinze années à venir, celle-ci devra prêter quelque centaines d'œuvres issues de ses propres réserves ; et livrer à sa "moitié" quatre expositions par an. Ultime responsabilité : aider l'institution émiratie à se constituer une collection digne ce nom. De leur côté, les Émirats arabes unis sont tenus de reverser progressivement environ un milliard d'euros à l'ensemble de leurs partenaires.

Nonobstant une violente controverse dénonçant la nature commerciale de certaines exportations muséales, le Louvre Abou Dhabi ouvre ses portes le 11 novembre 2017. Le Guggenheim devrait prochainement le rejoindre sur l'île du bonheur. Et ce n'est pas le dernier grand musée à s'exporter. Rendez-vous le 16 septembre, qui verra l'inauguration du V&A Dundee, le premier musée consacré au design en Écosse, et surtout le premier Victoria & Albert Museum à s'implanter hors de Londres.

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