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Christophe Vachaudez

08 March 2021

© Bestimage/Photo News

Á un moment où la planète fait face à des défis majeurs, a-t-on besoin d'entendre les jérémiades des ducs de Sussex. Certes non ! Mais CBS news et Oprah Winfrey ont décroché la timbale, négociant haut la main la retransmission de cette comédie bon marché aux chaines de monde entier.

La reine Elizabeth II avait pourtant donné le ton ce dimanche en s'adressant au Commonwealth, relayée par son fils le prince Charles, et son petit-fils le prince William. Et certains de voir une allusion dans cette phrase délivrée en direct à la télévision : « Alors que les expériences de l'année dernière ont été différentes à travers le Commonwealth, des exemples émouvants de courage, d'engagement et de dévouement désintéressé au devoir ont été démontrés dans chaque pays et territoire du Commonwealth, notamment par ceux qui travaillent en première ligne qui fournissent des soins de santé et d'autres services publics dans leurs communautés ». Cependant on peut craindre que dignité, engagement et dévouement soient sans doute trois mots étrangers au vocabulaire des Sussex.

La reine Elisabeth II d'Angleterre lors de son allocution au Commonwealth
© Polaris/Photo News

Revenons à l'interview événement qui a été retransmise en Californie, et suivie durant la nuit par toutes les salles de presse. Meghan a commencé l'exercice seule, négligemment assise sous la tonnelle de sa propriété de Montecito, dans une robe noire signée Armani. La jeune femme a commencé par évoquer sa première rencontre privée avec la Reine, se disant presque choquée d'avoir dû esquisser une révérence à la grand-mère de son futur fiancé. Doit-on s'en étonner ?

Quand on choisit d'unir sa destinée à un prince d'une maison régnante plutôt qu'à un cow-boy de l'Idaho, la moindre des choses n'est-elle pas de s'informer des habitudes en vigueur et de s'y conformer de bon gré ? Voilà bien une entrée en matière ridicule. Si elle n'a sans doute pas réalisé la pression médiatique à laquelle elle allait être soumise, elle ne pouvait ignorer les contraintes d'un titre souvent moins enchanteur qu'il n'y parait.

Meghan Markle, duchesse de Sussex, sur la plateau de l'émission de la chaine de télévision américaine CBS, Oprah Winfrey
© Bestimage/Photo News

En canalisant cet intérêt qui il est vrai peut souvent s'avérer malsain, on peut faire bouger les choses mais l'actrice américaine, habituée aux séries B n'a sans doute pas pu être à la hauteur de ce qui aurait été le plus beau rôle de sa vie, et d'en jeter la responsabilité aux autres, pensant même comme elle révèle plus tard au suicide. On en finirait presque à la plaindre quand elle adopte son ton larmoyant et qu'Harry établit d'emblée la comparaison avec sa mère la princesse de Galles. Meghan a d'ailleurs veillé à porter un bracelet de la défunte pour l'associer à ce moment médiatique.

La Duchesse se dit ensuite attristée que son fils ne reçoive pas de titre à cause de sa couleur de peau. Voilà bien une spéculation gratuite pour faire lever les boucliers des associations anti-racistes. Mais après avoir affirmé vouloir se retirer de la vie publique et de vivre en permanence aux États-Unis, pourquoi leurs enfants devraient-ils être anoblis... encore une incohérence à mettre au compteur de ce couple qui s'exile volontairement, abandonnant attaches et devoirs, mais se plaint de ne plus pouvoir assurer le patronage des œuvres qu'il soutenait.

Mariage de Harry et Meghan, duc et duchesse de Sussex
© Ben Stansall/Empics Entertainment/Photo News 

Prochaine cible de cet échange, la duchesse de Cambridge qui aurait fait pleurer Meghan à deux jours du mariage et qui se serait excusée en envoyant un bouquet de fleurs. Cette version est pourtant infirmée par la presse britannique qui a recueilli nombre de témoignages à charge tant la duchesse de Sussex était exigeante et impossible avec son personnel, d'où les nombreuses plaintes pour harcèlement qui font désormais la une, bien à propos il est vrai.

Et quand Meghan s'en était prise aux assistants de Kate avec la même condescendance, la réaction sans équivoque de la duchesse de Cambridge n'a pas fait plaisir à la nouvelle arrivée, rien d'anormal. La réputation de Meghan n'est certes plus à faire et cela date de bien avant sa rencontre avec Harry, les membres de sa propre famille en ont d'ailleurs fait les frais.

La duchesse Meghan de Sussex tenant son fils, Archie, dans les bras
© DR 

Enfin, le couple a révélé le sexe de son deuxième enfant qui sera une fille et le mariage privé qu'il s'était réservé trois jours avant la cérémonie officielle, dans un pavillon du palais de Kensington, afin de profiter pleinement d'un moment privé, bénit par l'archevêque de Canterbury. Tous deux ont parlé de spectacle pour la cérémonie publique qui s'était déroulée à la chapelle St George. Pourtant, les organisateurs se souviennent des caprices incessants de Meghan quant à ce 'spectacle' à 32 millions de livres qui déroutaient même la Reine, pourtant complaisante en ce qui concerne son petit-fils. La nouvelle venue a finalement eu gain de cause sur tous les points jusqu'à la venue de ce prédicateur exalté qui a refroidit toute l'assistance. Fort heureusement, la royale granny n'a pas été égratignée mais plutôt la firme comme Harry et Meghan ont désigné dédaigneusement l'institution monarchique.

En fin de compte, une tempête dans un verre d'eau, montée en épingle par les media du monde entier et, au niveau familial, une intervention qui laisse un goût amer, d'autant que, si le couple aspire à la tranquillité, il pourrait difficilement vivre dans l'anonymat le plus complet. Nul doute que Meghan s'en plaindrait !

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