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Changements, nouveautés et traditions

Maison d'OldenburgNews Gotha

Christophe Vachaudez

06 January 2025

Comme le veut la coutume, le roi Frederik X a repris ses activités ce 1er janvier et a convié les membres du gouvernement et des plus hautes instances politiques du pays à une première réception au palais d’Amalienborg. Garde royale, ballet de limousines, fanfare, tout y était afin de marquer le début de l’an neuf. Au cours des jours suivants, les souverains remettront le couvert à deux reprises pour honorer toutes les institutions du pays. Il est même prévu qu’en 2026, les maires et élus locaux soient eux aussi reçus lors d’un quatrième événement, une nouveauté qui tient à cœur au monarque.

Devenu prince héritier à l’avènement de son père, le prince Christian, récemment rentré d’Afrique, assistait pour la première fois au dîner de gala, arborant avec fierté le collier du Dannebrog, un ordre dont la création remonterait à 1460 ! La reine Margrethe II qui a pourtant abdiqué voici un an n’avait pas voulu rater l’occasion tout comme sa sœur la princesse Benedikte, fidèle parmi les fidèles, en robe de velours violette et étole de renard blanc. Le frère du Roi, le prince Joachim, et son épouse, la princesse Marie, ont eux aussi fait une apparition surprise puisqu’ils résident désormais à Washington. Signe de réconciliation, le cadet des fils de Margrethe II et d’Henri de Montpezat avait traversé l’Atlantique pour rejoindre son pays natal.

© Photo News

En grand uniforme, Frederik X escortait la reine Mary qui avait choisi la tenue en dentelles et velours vert qu’elle avait revêtu pour le dernier portrait officiel, assortie d’une précieuse parure de diamants et émeraudes remontant à la reine Caroline-Mathilde et sortie des coffres du château de Rosenborg. Au cœur du palais de Christian VII qui forme l’une des quatre ailes du complexe royal d’Amalienborg, les tables richement décorées ont reçu toute l’attention de la royale hôtesse puisque Mary aurait elle-même choisi les fleurs : des orchidées blanches, du gypsophile, des branches d’eucalyptus et du jasmin grimpant cueilli au château de Fredensborg, la résidence royale dans la banlieue de Copenhague.

© Photo News

Au menu, consommé de volaille à la danoise avec sa julienne de légumes frais et ses boulettes, des céleris au four avec leur purée d’épinards, une gelée de citron, des chips d’artichauts et des pousses cueillies dans le jardin de Fredensborg. Suivaient une couronne de veau Wellington aux herbes, truffes danoises, oignons au four et pomme de terre avec champignons et sauce au porto et aux pruneaux, et, en dessert, une mousse de champagne à base de pistache, de fromage vanillé et de baies marinées du château de Gråsten (autre résidence royale), sauce chocolat au caramel…voilà qui a dû réjouir les papilles de la Première Ministre Mette Frederiksen, en poste depuis 2019.

© Photo News

Autre changement notoire en ce début d’année, les armes royales ont été modifiées par volonté de Frederik X afin d’effacer les reliquats d’un passé lointain. En effet, l’écartelé conservait une allusion à la Suède et présentait par deux fois, aux 1 et 4 le blason ancestral du Danemark, inauguré par le roi Knut en 1194 : « d’or à neuf cœurs de gueules, rangés en trois pals à trois lions léopardés d’azur, couronnés et armés du champ et lampassés de gueules » . Il n’apparaîtra plus désormais qu’une seule fois, au 1, avec au 2, le bélier des iles Féroé, au 3, l’ours polaire du Groenland, et au 4, le blason du Schleswig, avec sur le tout, celui de la Maison d’Oldenbourg. Deux sauvages armés de massues veillent sur les armes royales posées sur un manteau d’hermine couronné… une adaptation répondant mieux à la réalité et qui inaugure la première année de règne du roi Frederik X. Hourrah, hourrah, hourrah !

Vernissage aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique

Vie mondaine

C’est aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (MRBAB), qu’avait lieu l’inauguration de 2 expositions:”Drafts, from Rubens to Khnopff”, une exposition consacrée à l’esquisse des grands maîtres du XVe au XIXe siècle. La seconde “Emily Mae Smith x René Magritte” fait dialoguer Magritte avec les peintures souvent colorées, toujours symbolistes d’Emily Mae Smith, une jeune peintre venue tout droit de New York. © Violaine & Constance le Hardÿ de Beaulieu

11/10/2024

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Dans la Cour des Grands : Philippe et Mathilde, les 25 ans d’une « Royal Team » !

Chroniques royales

J’ai cette image qui me vient, lorsque je les imagine devisant sous les lambris du château : Philippe, réfléchi, silencieux, presque secret, qui se tourne vers Mathilde pour un avis. C’est à sa femme qu’il s’adresse, mais aussi à la Reine. Elle lui répond, un sourire dans la voix. Et il se détend. Ensemble, ils sont ces deux matrices d’une même force, reliées par un fil invisible qui offre au pays l’équilibre du Yin et du Yang. Depuis un quart de siècle.

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