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Disparition de la princesse Ira de Fürstenberg

Maison de FürstenbergNews Gotha

Christophe Vachaudez

29 February 2024

C’est en l’église de Santa Maria del Populo à Rome qu’ont eu lieu les obsèques de la princesse Ira de Fürstenberg, décédée inopinément dans la ville éternelle à l’âge de 83 ans. Son fils, le prince Hubertus de Hohenlohe-Langenburg conduisait le deuil.

Dans l’assistance, on pouvait reconnaître sa demi-sœur la princesse Ariana, mais aussi le prince Mariano de Windisch-Greatz, la princesse Ruspoli et de nombreux membres du clan Agnelli dont était issue la Princesse défunte par sa mère, Clara. Parmi les gerbes de fleurs, une photo grand format de la défunte prise par le prince Hubertus lui-même.

© Photo News

Après quelques déboires financiers à Paris et une ardoise de plus de 100.000€ oubliée à l’hôtel Royal Monceau, son pied à terre quand elle séjournait en France, la Princesse s’était installée à Madrid, dans l’ancien quartier des Habsbourg, un petit palais coquet où Ira avait rassemblé les souvenirs familiaux. C’est pour cette raison qu’elle avait fêté ses 82 ans au palais de Liria, invitée par le duc d’Albe. Il est vrai que son histoire avec l’Espagne ne date pas d’hier puisqu’elle fut, avec son premier époux, le prince Alfonso de Hohenlohe-Langenburg, l’une de ceux qui firent de Marbella la station à la mode, bientôt fréquentée par le gotha et les vedettes en tout genre.

© Photo News

Comme le phénix, Son Altesse Sérénissime Virginia Carolina Theresa Pancrazia Galdina de Fürstenberg eut assurément plusieurs vies. Á 15 ans, elle défraie déjà la chronique en obtenant une dispense du Vatican pour épouser l’homme qu’elle aime. Le mariage a lieu à Venise en présence du gotha et des deux familles quelque peu sur la réserve. Le couple rallie l’Andalousie et a bientôt deux fils, Hubertus et Christophe. Très vite Ira s’ennuie et veut en découdre. La fille du prince Tassilo de Fürstenberg et de Clara Agnelli divorce en 1960 et se tourne vers l’Italie, un pays avec lequel elle entretient une relation privilégiée.

© Olivier Borde/Bestimage

Elle décide alors de se lance dans le cinéma. Les paparazzi adorent et suivent sa carrière qui comptera 30 films. Dans la foulée, elle épouse l’industriel Francisco Matarazzo Pignatari… un feu de paille qui prend fin en 1964. D’autres sirènes appellent Ira qui sillonne l’Europe, devenant un membre incontournable de la jet set, toujours impeccable sous le feu des flashes. Très vite, elle pressent le talent de Valentino et est l’une des premières à l’aider en lui trouvant des financiers. Elle devient alors sa directrice des relations publiques alors que son frère Egon crée sa propre maison de couture aux côtés de son épouse Diane Halfin.

© Photo News

Elle travaille aussi à Londres chez Tzigany, une galerie proposant à la vente des antiquités russes. Après le décès de la princesse Grace, Ira se fait plus fréquente à Monaco et sa proximité avec le prince Rainier laisse augurer un troisième mariage mais ils resteront juste de bons amis. Dans les années 2000, Ira se sent l’âme créatrice et dessine des objets précieux taillés dans le cristal de roche, le porphyre ou le quartz rose. Rehaussés de bronze et de pierres précieuses, elle en vend près de 3000 au fil des ans, organisant même une exposition au musée Correr à Venise. En 2003, elle assiste aux funérailles de son premier époux Alfonso, et en 2006, à celles de son fils Christoph (surnommé Kiko), décédé dans une prison thaïlandaise, un choc pour Ira même si elle fut loin d’être une mère présente. Plus récemment, elle avait répondu à l’appel de son amie Dominique Ouattara, épouse du président de Côte d’Ivoire, et apportait son soutien à la Fondation Children for Africa créée par la première dame en 1998. Après avoir écrit ses mémoires intitulés Princesse et Rebelle, elle a récemment collaboré à un ouvrage que lui consacrait Nicholas Foulke, une façon de se souvenir et d’écrire sa vérité pour la postérité.

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