L’histoire de la jeune marque immobilière, c’est d’abord celle d’une bande de copains français qui a renoué avec la colocation durant la crise sanitaire. « Lors du deuxième confinement, très strict, nous avons vécu à douze, sans nos enfants, confinés de leur côté. C’était une super expérience qui nous a fait beaucoup réfléchir à la solitude des uns et des autres et à l’envie de partager à nouveau son lieu de vie, mais avec tout le confort et l’espace requis à nos âges », se remémore Anne Lange, co-fondatrice de l’entreprise et sérial entrepreneuse par ailleurs. Elle s’est associée à Christophe Parot, notamment fondateur du studio de design Brainjuice pour donner vie au concept de maison-club full services. « Nous sommes amis depuis très longtemps. Lancer une entreprise ensemble était un vieux rêve. La plupart de nos amis et colocataires d’un nouveau genre nous ont d’ailleurs suivis comme actionnaires ».

Les deux entrepreneurs dénichent un premier bâtiment dans la rue Franz Merjay. Après un lourd chantier de transformation du bâti, c’est le début de Maison Cokoon avec l’idée de tester la formule dans la capitale, avant de peut-être exporter le modèle ailleurs. C’est Sotheby’s qui se charge pour le moment de la peupler. Ses habitants pourraient être des expatriés, des eurocrates ou encore des entrepreneurs naviguant entre plusieurs villes. « À l’image de notre groupe d’amis, nous voulons que les résidents aient différents types de profils. C’est cette diversité qui fera la richesse des échanges », précise encore Anne Lange.

Esprit de corps et luxe feutré

La bien nommée Maison Merjay installée dans une sublime maison de maître de 750 m2 propose dix suites privatives mesurant de 30 à 60 m2 avec trois styles esthétiques différents, contemporain, arty et classique pour plaire à chacun. Elles ont toutes une kitchenette, un dressing et un coin salon personnels. Trois d’entre eux, grâce à un accès au jardin, peuvent même habriter des animaux de compagnie. Sur le plan des espaces à partager, citons notamment un grand jardin et sa terrasse, une salle de cinéma, une grande cuisine ou encore un sauna et un garage vélos.

Et Christophe Parot de compléter : « Nous voulons éliminer le plus de contraintes et de points de friction possibles et garantir aux colocataires le maximum de confort et de tranquillité. Mais, plus que les m2, ce sont les services ajoutés et les activités sociales qui feront la différence ». Parmi les possibilités offertes, citons un nettoyage de la cuisine et des espaces communs tous les jours, des cours de sports collectifs, la possibilité de faire appels à des chefs pour un diner ou encore un brunch mensuel. « Un de nos partenaires assure également un service de conciergerie 24h/24. Les résidents ont un numéro à appeler en cas de problème. Ils sont directement écoutés, c’est fondamental pour nous », complète Anne Lange. Pour s’offrir une chambre dans ce cocon, le loyer se situe entre 1850 et 2500 euros par mois selon la taille et l’emplacement, toutes charges incluses.

D’ici l’été, la Maison De Bue ouvrira ses portes dans le quartier ucclois du Parvis-Saint Pierre. 13 chambres y seront proposées sur le même modèle qu’à Merjay. Le quartier de la Cambre pourrait suivre et ensuite pourquoi pas Anvers ou Liège. Et la fondatrice de conclure : « Nous recherchons des zones avec une vie de quartier, pas trop touristiques, avec des commerces et des espaces verts à proximité. L’ambition de Maison Cokoon est de créer un réseau de maisons où les habitants pourront échanger et se connaître, et pourquoi pas échanger leurs suites… Nous ne sommes qu’au tout début de l’aventure. »