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Aston Martin DBX S : Le mythe d’Horus et de Seth

Aston MartinAutomobileLifestyle

Stéphane Lémeret

25 November 2025

Dans la mythologie égyptienne, Horus et Seth s’affrontent éternellement pour le trône du monde et chaque victoire se joue à un détail presque imperceptible. Depuis les années 1950, Aston Martin et Ferrari rejouent cette lutte mythique, et le DBX vient de remporter une victoire d’un souffle, d’un cheveu, d’un cheval… Ou de deux.

Voici quelques mois, dans le rôle du Roi Seth, Ferrari semblait tenir l’ambitieux Horus sous son joug. Avec son Purosangue de 725 chevaux, le premier SUV de Maranello venait toiser l’Aston Martin DBX 707 et ses… 707 chevaux. Le coup était rude : non seulement le Purosangue s’imposait par sa puissance, mais il le faisait en brandissant l’arme la plus noble du monde automobile, un V12 atmosphérique, là où l’Anglais se contente d’un V8 bi-turbo d’ascendance germanique. Le triomphe de Seth ne se mesurait alors qu’à une poignée de chevaux, mais suffisait à proclamer la suprématie italienne.
Pour un temps seulement, car ce genre de lutte ne connaît jamais de victoire définitive. Voici, en effet, qu’Aston Martin revient dans l’arène avec le DBX S. Précisément vingt chevaux de plus sous le capot que le 707, quelques dizaines de kilos en moins grâce à une armure plus riche en carbone et en magnésium, et, soudain, la hiérarchie s’inverse ! Pour deux chevaux à peine, Horus a renversé Seth. Comme dans la mythologie, la victoire se décide à peu de chose. Or ce presque rien revêt une importance démesurée dans l’univers des esthètes fortunés, où le fin du fin consiste à posséder la machine la plus puissante du moment.

© marcuswerner.com

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Le poids des symboles

Car ce qui compte dans ces sphères, ce n’est pas l’usage quotidien, ni même la perception tangible de la différence. Aucun propriétaire ne saura distinguer à l’oreille ou au toucher les deux chevaux supplémentaires venus de Gaydon, Warwickshire. Mais ce nombre, 727 contre 725, fait toute la différence lors d’une conversation feutrée… Ici, le symbole compte davantage que la substance. Comme les dieux égyptiens mesuraient les âmes à l’aune du poids d’une plume, les dieux modernes du luxe mesurent la grandeur d’une maison à ces détails chiffrés. Vous vous demandez peut-être pourquoi nous parlons de Ferrari et d’Aston Martin, alors qu’il existe un autre rival fort de plus de 800 chevaux ? Parce que nous parlons de divinités pures ! Or, dans ce parallèle mythologique, nous voyons le Lamborghini Urus (puisqu’il s’agit de lui) comme un colosse dopé, disqualifié pour cause d’artifices, en l’occurrence une motorisation hybride rechargeable. Comme dans un mythe antique, il est le demi-dieu qui emprunte des pouvoirs étrangers pour s’imposer, mais dont la gloire reste entachée d’un soupçon de tricherie (le recours à électricité, en l’occurrence).

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L’Aston sur la route

Que vaut donc l’Aston Martin DBX S au-delà du symbole ? Sur la route, l’automobile impose une présence à la fois élégante et musclée. Son dessin conserve le charme fluide de la maison, un mélange de force et de raffinement qui évite tout excès tapageur. À l’intérieur, le luxe britannique s’exprime avec cette touche de classicisme qui distingue une Aston d’un SUV simplement performant. Il est bon de rappeler qu’il y a quelque temps déjà, le DBX avait corrigé un défaut majeur de sa prime jeunesse, à savoir une qualité de finitions à la limite de l’acceptable à ce niveau de prix. Aujourd’hui, on serait bien en peine de trouver à y redire !

Le V8 d’origine AMG, retravaillé une fois encore, livre quant à lui sa puissance avec un mélange de brutalité et de noblesse sonore. Sa férocité met en lumière les qualités d’un châssis qui sait se montrer ferme et précis, mais jamais caricatural. Les suspensions laissent volontairement un soupçon de mouvement, comme pour rappeler que l’art de conduire ne se réduit pas à l’éradication du roulis.

C’est là toute l’élégance d’Aston Martin : séduire sans forcer, impressionner sans choquer. Le DBX S incarne ce compromis aristocratique, une manière très anglaise de concilier performances et distinction. On comprend alors pourquoi ce SUV, honni par les puristes mais adopté par les clients, est devenu le pilier de la marque, lui qui représente aujourd’hui la moitié des ventes d’Aston Martin.

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En attendant…

Bien sûr, nul ne croit ni n’espère qu’une victoire par deux chevaux referme pour l’éternité le récit de cette bataille titanesque. Ferrari n’acceptera pas longtemps cet affront, et l’on peut déjà être sûr qu’à Maranello, Seth préparer sa riposte ! Ainsi en va-t-il des mondes mythiques, dont fait partie celui de l’automobile de prestige : la lutte est permanente, chaque bataille compte, chaque chiffre est un trophée. Horus a repris l’avantage, mais son meilleur ennemi attend son heure…

D’ici là, l’Aston Martin DBX S peut savourer son triomphe, discret mais éclatant : il est aujourd’hui le SUV le plus puissant de sa caste. Et pour ses clients, cela suffit à justifier son prix et son prestige.

Photo de couverture : © marcuswerner.com

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