Eventail.be – Pourquoi un guide Fooding Belgique ?
Elisabeth Debourse – Cela fait plusieurs années qu’un projet de ce type est dans les tuyaux : en 2019 déjà, le guide français contenait un mini-guide de Bruxelles. Puis, en 2020 et 2021, avec la crise sanitaire et la difficulté de penser à l’international, il a été mis en sourdine. Début 2021, je suis devenue rédactrice en chef du Fooding… et il s’avère que je suis Belge ! Il n’a pas fallu grand-chose pour convaincre mes collègues que notre pays est culinairement riche, et un terrain de jeu passionnant. L’idée d’un guide belge est donc revenue, de plus en plus souvent, jusqu’à ce qu’on décide de la concrétiser – en interne d’abord, pour la conception, puis avec une équipe belge, pour la réalisation.

– À qui s’adresse ce guide ?
– Il s’adresse avant tout aux Belges ! Il n’était pas question de faire un guide touristique, mais plutôt de faire preuve de la même expertise qu’on a sur le territoire français, en Belgique. Nous nous sommes entourées de chroniqueurs, directeurs artistiques, photographes et illustrateurs du cru. Ensuite, si des Français et des Néerlandais veulent s’emparer de cet outil pour découvrir le pays, c’est super !

– Que trouve-t-on dans ce guide ?
– Le goût de l’époque ! Des restaurants Fooding, soit où la food et le feeling sont aussi importants – deux choses qu’on peut retrouver autant dans un snack que dans une trattoria, un néo-bistrot ou un gastro. Dans cet opus, nous recommandons près de 400 restaurants, bars, commerces de bouche, caves et chambres, répartis dans tout le pays. On y retrouve aussi une partie magazine, pour décortiquer ce qui fait la saveur de la Belgique

– Qui sont les auteurs(e)s ?
– Des journalistes (gastronomiques ou non), mais aussi un philosophe, une documentariste, une travailleuse de l’alimentation durable, une entrepreneure, etc. Leur métier originel a peu d’importance : ce sont des personnes qui ont un palais affuté, du style, et un sens du détail poussé. Ils et elles vivent également tous en Belgique.

– Le guide est-il indépendant ?
– On ne s’annonce jamais en arrivant dans un restaurant, et on règle toutes nos additions. C’est vraiment un point essentiel, pour nous. L’indépendance ne peut être garantie que par notre anonymat total : au moment de passer à table, et à la publication, puisque toutes les chroniques sont également écrites sous pseudonyme. On ne chronique évidemment pas d’adresse dont on connaîtrait de près ou de loin les propriétaires et/ou les chefs.