Juliet Bonhomme
18 April 2023
Il y a un tas d’informations écrites sur nos étiquettes : le pays de fabrication (pas obligatoire), le mode de lavage et la composition, avec le pourcentage de chacune des fibres textiles utilisées. Le pays de production m’importe beaucoup* mais, au fil des années, j’ai compris que le pays où la matière a été cultivée ou la manière selon laquelle la fibre a ensuite été traitée n’est pas énoncé. Pourtant, les matières premières qui composent un tissu en disent long sur son coût environnemental et humain. Alors, comment les décrypter ?
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Je ne vais pas vous mentir, il n’y a pas de formule magique qui nous donnerait une composition parfaite. Car les matières naturelles, en particulier le coton, sont très gourmandes en eau pour être cultivées – le lin, l’est déjà nettement moins. Leur environnement d’origine est la nature, donc la biodiversité et les insectes les accompagnent, ce qui entraîne l’usage de pesticides. Certes, il existe du coton biologique, mais celui-ci ne représente qu’1 % de la culture mondiale. Cela dit, les matières naturelles ont malgré tout un impact moindre sur l’écosystème de la planète que les dérivés synthétiques, réputés être plus polluants et moins résistants à l’usage…
Pour y voir plus clair, je vous invite à privilégier les matières naturelles mais à faire attention aux labels. Ces derniers peuvent vous aider à faire confiance à une étiquette. Voici les principaux auxquels vous pouvez vous fier : Global Organic Textile Standard qui assure 95 % de fibres biologiques dans un vêtement ; Global Recycled Standard qui certifie une fibre recyclée ; et Forest Stewardship Council qui atteste d’une gestion écoresponsable des forêts.
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Comme vous avez pu le remarquer, ce n’est pas évident de s’y retrouver et de décrypter les étiquettes de notre garde-robe. Je vous conseille donc de vous fier à l’app Clear Fashion qui répertorie les marques en fonction de leur score environnemental. Cela vous évitera de vous arracher les cheveux et de scruter google avant chaque achat !
* L’origine qui est inscrite sur l’étiquette se réfère parfois uniquement au pays où a eu lieu la dernière étape de production, conformément à la Direction de l’information légale et administrative.