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Martin Boonen

22 February 2018

© Droits réservés

À la veille de partir en vacances, Hadrien Crespin laisse sa voiture dans une rue de Bruxelles qu'il pense gratuite. À son retour, il retrouve cinq amendes épinglées sur le pare-brise de son véhicule. Cette scène, nous l'avons tous vécue, ou craint de la vivre.


En observant d'un peu plus près les papillons glissés sous ses essuies-glaces, Hadrien fait une découverte : « tous les avis de passages mentionnaient, à quelques minutes près, la même heure, tous les jours ».

 
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De cette mésaventure, Hadrien Crespin tire deux conclusions : 1) il n'est pas si facile de savoir si une rue est payante ou non 2) les contrôles sont réalisés à heures fixes, on peut donc anticiper les passages des agents de contrôles à un endroit précis.


« Je me suis dit, qu'en s'échangeant ces informations, on pouvait économiser parfois beaucoup d'argent » se souvient Hadrien Crespin.
Ni une, ni deux, le jeune ingénieur de gestion imagine une application mobile qui pourrait récolter et communiquer les informations de stationnement dont ont besoin les automobilistes : cPark.

 
 Nicolas Cognaux (à gauche), le CTO de Cpark et associé d'Hadrien Crespin (à droite), le fondateur © cPark


Concrètement, cPark propose une cartographie de toutes les zones de parking dans laquelle l'application est active (Bruxelles, Anvers, Gand, Charleroi, Liège, Louvain et Namur). Elle permet de savoir dans quel genre de catégorie de stationnement on se trouve (payante, à disque, ou gratuite). « On ne doit plus chercher l'information sur la voirie (elle est parfois bien cachée) et on peut optimiser son parking parce que, bien souvent, les rues principales sont payantes et chère, alors que les rues adjacentes ou parallèles sont moins chères ou gratuites. En allant à peine plus loin que ce qu'indique notre gps, on peut vraiment faire quelques économies » précise Hadrien.

 
 © cPark


Mais cPark ne s'arrête pas à ce volet informatif : l'application donne également les risques de contrôle en fonction des heures de la journée à l'endroit où l'automobiliste veut se garer. Elle va même jusqu'à envoyer une notification aux utilisateurs si un contrôleur est vu à côté de leur voiture.


Cette fonctionnalité participative rapproche cPark d'autres applications de mobilité comme Coyote (qui prévient les automobiliste de la présence de radars mobiles) et Waze (qui redessine les itinéraires des usagers en fonction du trafic pour éviter les bouchons).

 
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« Via l'application et de manière très simple, nos utilisateurs peuvent nous renseigner à quel endroit et à quelle heure ils ont été verbalisés, ou en direct s'ils voient un contrôleur en action, et enfin s'il y a une modification du statut d'une rue, en répondant simplement à quelques questions ».
Redoutable, mais est-ce seulement légal ? « Parfaitement légal même. Il faut savoir que les documents laissés sur les véhicules par les compagnies privées en charge de contrôler le stationnement ne sont pas des amendes. C'est simplement la signification formelle qu'en n'ayant pas payé à l'heure, vous avez implicitement fait le choix de payer le forfait journalier maximum pour le stationnement dans cette zone » rappelle Hadrien Crespin.


D'accord, mais, au fil des années, le stationnement est devenu une importante source de revenus pour les communes. L'arrivée de cPark sur leur territoire n'est donc pas une bonne nouvelle pour les caisses publiques.

 
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« Il est dans l'intérêt des administrations de travailler avec nous : les politiques de mobilités sont destinées à fluidifier le trafic dans l'espace public, pas à punir le citoyen. Partant d'une cause noble, c'est devenu une vache à lait et un gagne pain pour les communes et pour les sociétés privées qui en ont obtenu la concession. Ce n'est pas normal. » répond le jeune entrepreneur.


Pour convaincre les autorités locales de jouer le jeu, cPark explique qu'il s'agit d'utiliser les nouvelles technologies pour repenser la façon de communiquer sur le stationnement. Ce qui entre dans leur mission. « Elles se doutaient bien que ce genre d'application verraient le jour. Certaines essaie de tirer sur la corde jusqu'au dernier moment, d'autres sont plus enclines à faire évoluer leur modèle ».

 
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En parlant de modèle, l'application étant gratuite, Hadrien Crespin et Nicolas Cognaux, son associé, ont décidé (à l'instar de Coyote et Waze) de monétiser leur produit grâce à la publicité géolocalisée. Elle permet à des commerçants ou à des services HoReCa de communiquer directement vers des clients potentiels situés dans leur secteur.


La communauté d'utilisateurs de cPark grandit vite : l'application compte déjà plus de 70 000 utilisateurs en quelques mois. Hadrien et Nicolas sont d'ors et déjà prêts à ouvrir incessamment 3 nouvelles villes : Mons, Liège et Malines.


Simple, efficace, légal et citoyen, le modèle semble replicable rapidement, en Belgique et même à l'étranger. Si on en croit le succès fulgurant d'autres applications participatives, on ne peut que se montrer très optimiste sur développement futur de cPark.

www.cparkapp.com
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