Inscrivez-vous à notre newsletter

Rédaction

15 December 2016

© Shutterstock

 Le Mobile Money, c'est très basiquement un moyen de transférer et d'utiliser de l'argent via un téléphone portable.

Historiquement, au début des années 2000, c'était une demande du gouvernement britannique qui voulait disposer d'un moyen pratique de remboursement des microcrédits. En effet, dans le microcrédit, les sommes en jeu sont faibles et les frais induits pour rembourser une échéance – s'il faut se déplacer dans une banque à une journée de marche par exemple – peuvent être supérieurs au montant à rembourser ! C'est ainsi, en tout cas, qu'est né le premier service de Mobile Money en Afrique, M-Pesa d'Africacom, filiale du géant de la télécommunication Vodafone.

Le service a rapidement été détourné par les premiers utilisateurs pour s'envoyer de l'argent entre eux en se passant des banques !

Il faut dire que le taux de bancarisation en Afrique ne dépasse pas les 30 % de la population. Cette situation laisse sur le carreau de l'économie une belle partie du peuple africain.

Et si le Mobile Money était la solution à cette situation ?

 
 © Ewala

Car depuis le lancement de M-Pesa, les services de Mobile Money se sont considérablement développés. En effet, désormais, le Mobile Money permet de faciliter par exemple l'achat de produits, le paiement de factures et le renouvellement d'un abonnement, transfert et retrait d'argent, achat de crédit ... Il peut aussi se comporter comme un compte d'épargne express.


Bref, les possibilités sont nombreuses, et quand on n'a pas accès à des cartes de paiement ou simplement à un compte bancaire ce peut être un moyen de réinsertion économique.

 
 Sinouhe Monteiro et Stéphane Ugeux, les fondateurs d'Ewala dans l'amphithéâtre de Co.Station © Ewala

Et c'est bien cet objectif que visent Stephane Ugeux et Sinouhe Monteiro, les deux fondateurs d'Ewala, une startup Fintech (finance & technology - finance et technologie, ndlr) belge.


« Nous voulons être un service de la diaspora pour la diaspora. Nous nous sommes rendus compte que les opérateurs téléphoniques se sont retirés des transferts d'argent suite à des problèmes de KYC (Know Your Customer - connais ton client : désigne les processus d'identification des utilisateurs d'un service. Sujet sensible quand il s'agit de données bancaires, ndlr). En fait, nos principaux concurrents sont les services de transfert d'argent comme Wester Union » explique Stéphane Ugeux.

L'avantage d'Ewala par rapport à ces poids lourds du marché ? La startup belge est entièrement digitale ce qui permet de réduire tous les coûts un maximum et donc d'être très abordable. Pas besoin non plus de compte bancaire pour bénéficier du service, un simple téléphone portable (pas forcément un smartphone) suffit. Et quand on sait que l'Afrique compte plus de 525 millions de téléphones, les perspectives laissent songeur.

 
 © Ewala

Installé à Bruxelles, à Co.Station (l'espace de co-working lancé par Baudouin de Troostembergh dont vous trouverez l'interview sur Eventail.be ici), Ewala lancera ses activités officiellement lundi prochain en proposant des cartes prépayées d'une valeur de 5 à 10 euros.


Dans un premier temps, seul l'airtime (transfert de crédit d'appel) sera possible, mais d'ici 6 à 9 mois, après l'obtention de la licence nécessaire au transfert d'argent, les services complet de Mobile Money seront accessibles sur Ewala. « Cette première étape en airtime sera très utile : elle validera notre concept, puisque les clients seront les mêmes » précise Stéphane Ugeux.

En attendant, Ewala sera déjà disponible, dès lundi prochain, dans plus de 120 pays (principalement en Afrique, mais aussi en Amérique Latine et en Asie du Sud-Est) avec plus de 400 opérateurs téléphoniques !

www.ewala.co

Les arts en France sous Charles VII

Arts & Culture

France, Paris

Du 12/03/2024 au 16/06/2024

Publicité

Tous les articles

Publicité