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Martin Boonen

14 June 2018

© DR

Vous avez sans doute déjà entendu parlé de MyMicroInvest, la principale plateforme en ligne de financement participatif (ou crowdfunding) en Belgique.

Dans une interview qu'il nous avait accordée en juin 2015 (que vous pouvez retrouver ici), Guillaume Desclée, co-fondateur de MMI, insistait sur la responsabilité sociale que le crowdfunding pouvait assumer, notamment en finançant des projets à impact.

C'était la raison pour laquelle MyMicroInvest s'était adossé à fond d'investissement spécialement dédié à la capitalisation de ce genre de projet. « MyMicroInvest, ce n'est pas que la plateforme en ligne, c'est aussi un fond d'investissement de 15 millions d'euros (à l'époque, ndlr), alimenté par des banques et des institutions, qui ne peut investir que dans des projets qui répondent à des problèmes sociétaux » nous expliquait-il à l'époque. En février, MMI a décidé de séparer ces deux activités (le financement participatif et le fond d'investissement). MyMicroInvest est devenu Spreds et Inventures (c'est le nom du fond) a pris son indépendance.

 
José Zurstrassen, l'un des fondateurs de MMI, et Olivier de Duve fondateur d'Inventures, ont décidé de poursuivre leur collaboration, mais dans deux entitées différentes © MyMicroInvest 

« Il n'était pas possible de se spécialiser dans les deux métiers et d'avoir une excellence opérationnelle dans les deux équipes. Au niveau de la gouvernance, il était aussi difficile d'éviter les conflits d'intérêts. Considérant ces deux points, nous avons décidé d'officialiser une situation qui existait déjà en interne : la séparation d'Inventures et de MyMicroInvest » explique Olivier de Duve, CEO et fondateur historique d'Inventures. « En revanche, nous sommes déterminés à garder des ponts entre les deux entités. Les deux activités restent complémentaires même si elles ne sont pas simples à consigner dans une même entreprise » précise-t-il.

 
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Mais, avec ou sans MMI, que fait Inventures ? Inventures est un fond dit « impact ». C'est à dire qu'il assure non seulement un rendement financier, mais aussi un rendement sociétal. Il va donc typiquement soutenir la capitalisation de projets d'entrepreneuriat social dont l'objectif principal n'est pas la rentabilité maximale et immédiate, ni la rémunération des actionnaires, mais de placer l'efficacité économique au service de l'intérêt général. Les domaines sont nombreux : environnement, éducation, soins de santé, alimentation, énergie...
Bien sûr, il s'agit de faire des affaires, mais si l'objet social du projet profite à tous, qui se plaindra de le voir prospérer ?


Olivier de Duve enchérit : "Ce ne sont pas des secteurs moins rentables que les autres ! Au contraire ! Quand il y a un problème de société, c'est qu'il y a un besoin. S'il y a un besoin, il peut y avoir un marché et un business model ». L'état de la planète et de la société n'allant pas en s'améliorant, on peut même en conclure que l'entrepreneuriat sociétal a un important potentiel et de nombreux challenges à relever.
Il est donc tout à fait possible de concilier un fort rendement financier à un fort rendement sociétal. C'est que prouve Inventures.

 
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Au niveau du portefeuille, l'objectif de rendement annuel d'Inventures est de 15% par an. C'est un objectif sur des investissements diversifiés, mais risqués.
« Les investisseurs d'Inventures sont passionnés et intéressés par les projets dans lesquels nous investissons, mais ils veulent du rendement ! Et ils ont raison : une société qui n'a pas de résultat financier n'est pas pérenne. Si elle n'est pas pérenne, elle n'aura pas d'impact.
La rentabilité est intimement liée à l'impact. C'en est même une condition » s'enthousiasme le CEO.

 
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En fait, l'impact investing, c'est la finance qui décide d'avoir une influence positive sur le monde. Le capitalisme serait-il - enfin - prêt à faire mentir ceux qui l'accusent de détruire notre société ?
Des fonds impacts, comme Inventures, sont en tout cas une des raisons d'y croire.

www.inventures.fund

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