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Viviane Eeman

15 June 2023

La Ligue Braille est une ASBL qui œuvre aux côtés des personnes aveugles ou malvoyantes avec l’objectif de leur faire retrouver ou gagner de l’autonomie. Tous les ans, ensemble, ils organisent une campagne de sensibilisation sur un thème. Cette fois, c’était la mobilité… comme il y a dix ans. Pour estimer l’évolution des changements, les mêmes questions ont été posées. “Ce qui a d’emblée retenu notre attention, c’est qu’en 2013, il y avait à peu près sept personnes sur dix qui sortaient quotidiennement. Aujourd’hui, c’est presque neuf sur dix. Pour nous, c’est une grande victoire ! souligne Sylvie Degrelle, chargée de la communication. Cela peut paraître peu, mais cela veut dire qu’un nombre plus important de personnes travaillent, font des études ou ont une vie sociale ou culturelle. L’autre différence majeure porte sur les déplacements. Plus de 73 % des sondés utilisent les transports en commun, alors qu’ils étaient à peine 53 %, il y a dix ans. Mais l’objet qui symbolise cette enquête, c’est la trottinette, simplement parce qu’elle n’existait pas il y a dix ans, tout comme les autres véhicules électriques partagés. Ils sont un vrai problème pour 90 % des sondés.”

Qu’est-ce qui pourrait ou devrait changer ?
En pole position quand on pose cette question très ouverte, on retrouve parmi les réponses l’encadrement, le stationnement et l’utilisation des véhicules électriques partagés et silencieux, devenus un casse-tête et un danger pour les personnes qui ont un handicap visuel. Le deuxième point concerne la multiplication des dalles “podotactiles” sur les trottoirs et des feux sonores, à l’efficacité prouvée. La troisième demande implique la propreté et la praticabilité des trottoirs, souvent encombrés de sacs poubelles ou de déjections canines. Quatrième requête : le souhait d’être associé aux discussions sur les chantiers publics en cours, parce que la perception n’est pas la même lorsqu’on voit mal ou peu. Les couleurs des maisons grises se confondent avec celles d’une place grise et, avec l’augmentation des grands espaces ouverts, il y a peu de différence entre la rue et ces derniers. Côté positif, on note les efforts de la STIB où une annonce vocale est effectuée pour signaler le nom des arrêts – mais ce n’est pas encore le cas pour la TEC ou De Lijn –  tandis que certains bus énoncent leur numéro et leur destination à l’entrée, près du chauffeur.

Formations et activités
Très active, la Ligue Braille s’investit notamment dans des formations mobilité sur mesure, avec l’apprentissage de l’utilisation d’une canne blanche. Une assistante sociale se rend aussi à domicile pour ajuster le lieu de vie au handicap et regarder ce qui pourrait constituer un danger. Des ateliers cuisine sont également donnés, ainsi qu’un très utile stage “jeunes parents”. En parallèle, signalons aussi des formations en informatique qui permettent d’utiliser un ordinateur sans voir l’écran. Les divertissements ne sont pas oubliés, avec une ludothèque aux jeux adaptés, une bibliothèque, de nombreux stages pour les enfants et les jeunes adultes, ainsi que des voyages pour les seniors.
Toutes ces propositions sont accessibles gratuitement grâce aux dons que l’ASBL reçoit et qui financent aussi la recherche ophtalmique. Bon à savoir… Les bénévoles créatifs sont très recherchés pour partager leur expérience et leur talent (dessin, peinture, origami, tricot…), tandis que les belles voix sont conviées pour enregistrer des livres audio.

Rembrandt van Rijn, Vieillard à grande barbe

Arts & Culture

France, Paris

Du 22/03/2024 au 30/06/2024

Informations supplémentaires

La Ligue Braille

IBAN : BE11 0000 0000 4848
BIC : BPOTBEB1
www.braille.be

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