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Rédaction

11 April 2016

Lors de la conception de l'expo Theo van Doesburg. Une nouvelle expression de la vie, de l'art et de la technologie (qui se tient jusqu'au 29 mai à Bozar, ndlr), deux croquis de pochettes sont retrouvés: des études de composition datant de 1929 et figurant deux formes géométriques dans différentes teintes de bleu. Bozar contacte alors Emmanuelle Adam, fondatrice de Lilù afin qu'elle réalise une des deux pochettes.

Rapidement, Emmanuelle propose deux modèles: le premier est très plat, quasi "un simple rectangle" nous dit-elle "où l'on peut glisser guère plus qu'une carte de banque". Utilisant son expérience en matière de sacs, avec la deuxième proposition, elle va vers quelque chose de "plus portable" et dans lequel on peut glisser plus de choses. C'est ce sac-là qui est choisi et dont cent pièces seront fabriquées à la main: une édition limitée exclusive!

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Emmanuelle est partie de ce croquis pour réinterpréter le modèle car van Doesburg n'avait pas donné des indications pour la finition du pochette: Est-ce qu'il voulait une tirette? Un sac plat ou en volume? La créatrice a donc du composer en ayant en tête les besoins des femmes actuelles... Elle a finalement opté pour un type de fermeture invisible (deux magnets à l'intérieur) afin de respecter le dessin original le mieux possible © Droits réservés

En fait, la créatrice de Lilù part d'une pochette qu'elle a déjà réalisée et redessine un patronage similaire. Au niveau des matières, elle utilise du cuir vachette pleine fleur en finition nubuck dans une association de couleurs fidèles aux croquis de Theo van Doesburg. Esthétiquement, on croit voir le dessin prendre vie dans un effet mat et doux. Une des particularités de Lilù est que les doublures des sacs sont en cuir ou nubuck (et non en tissu ou carrément sans doublure). La pochette tirée de l'esquisse de la figure de proue de De Stijl, sac à main type 2, à laquelle Lilù a donné vie dans son atelier bruxellois possède une doublure en cuir nubuck. A l'intérieur, il y a une petite poche pour pouvoir "y mettre des choses dedans". Pour Emmanuelle Adam, ce fut une "chouette collaboration": en toute liberté, même "si le respect de l'idée de base était important" et tout en étant exigeant sur l'objet fini.

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La pochette recto-verso en direct des ateliers de Lilù à Bruxelles © Droits réservés

En attendant un autre partenariat éventuel, Emmanuelle travaille sur la collection été (2017!) avec des nouvelles matières qu'elle a découvert aux foires de Paris ou de Milan comme un cuir tressé et peint à la main avec des fleurs, des perroquets ou encore un cuir mat noirci d'une vachette qui ressemble étrangement aux écailles d'un crocodile caïman. Début juin, la marque fête ses 10 ans. Une bonne occasion pour aller rendre visite à l'atelier-boutique de cette maroquinerie made in Belgium...

Retrouvez notre article Au royaume des sacs à main (maroquinerie made in Belgium), en cliquant ici!

 
 
Theo van Doesburg. Une nouvelle expression de la vie, de l'art et de la technologie.
Jusqu'au 29 mai
Bozar
23, rue Ravenstein
1000 Bruxelles
www.bozar.be
 
Lilù
9, rue du Bailli
1000 Bruxelles
www.lilu.be
 
 

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