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Berlinale 2015, impressions au jour le jour

Rédaction Eventail

06 February 2015

[caption id="attachment_14703" align="alignnone" width=""]Nadie quiere la noche[/caption]Le film d'ouverture de cette 65e Berlinale, Nadie quiere la noche (littéralement : Personne ne veut la nuit) d'Isabel Coixet, est décidément un drôle de choix...

En 1908, au Groenland, une femme américaine (Juliette Binoche) part à la recherche de son mari Robert Peary, un explorateur décidé à trouver la route du Pôle Nord. A mesure que les jours passent, elle s'égare dans l'immensité glacée, accompagnée seulement d'une jeune Inuit qui, de surcroît, se trouve enceinte. Le long métrage de la réalisatrice catalane est non seulement une épreuve pour les protagonistes, mais aussi pour le spectateur. Deux heures dans le blizzard, les tempêtes de neige et la solitude d'une des régions les plus inhospitalières de la planète. En cours de route, la coriace et taciturne Inuit finit par accoucher dans l'igloo, ce qui nous inflige pendant de longues minutes les vagissements du nouveau-né. Juliette Binoche (qui n'est pas mon actrice préférée) surjoue presque constamment. J'ai remarqué que certaines comédiennes éprouvent une sorte de plaisir à s'enlaidir pour démontrer leur bravitude (comme disait l'ineffable Ségolène Royal) dans les circonstances les plus dramatiques.

La cinéaste nous a raconté que son film est une fiction basée sur des personnages réels. Il n'en est pas moins accablant. Et quelle idée de projeter cela pour la soirée d'ouverture, alors que tout le monde grelotte ici par des températures largement inférieures à zéro. Comment font ces stars légèrement vêtues pour franchir les 25 mètres qui les séparent de leurs limousines de l'entrée du Festival ? Le taux de pneumonies risque de grimper allégrement dans les jours qui viennent.


Hier soir j'ai fait - comme c'est le cas chaque année ici à Berlin - un saut dans l'inconnu pour découvrir dans une des sections parallèles (le Forum) le premier long métrage de fiction d'une cinéaste turque, Emine Emel Balci, 30 ans. On est loin de l'esthétisme savant (et à mon avis assez barbant) d'un Nuri Bilge Ceylan, qui avait obtenu la Palme d'or l'an dernier à Cannes pour Winter Dreams. Si on traduisait littéralement le titre, cela donnerait à peu près « Jusqu'à en perdre le souffle ». A Istanbul, une jeune fille qui travaille dans un atelier de repassage entretient une relation difficile avec son père, un chauffeur de camion toujours dans la dèche et mêlé sans doute à on ne sait quels trafics. Je vois là un héritage du néo-réalisme italien, et surtout une influence (c'est le cas dans une foule de premiers métrages, quels que soient les pays) de nos multipalmés Frères Dardenne. La caméra portée à l'épaule suit constamment la jeune héroïne (excellente actrice) au boulot ou dans les quartiers pauvres d'Istanbul. Le scénario est un peu mince, mais cette réalisatrice a du talent. Un nom à retenir. Demain matin, un film très attendu : la dernière production de l'Iranien Jafar Panahi, interdit de tournage par les ayatollahs.

Vernissage de l'exposition ARTE NUNZIO Automne 2025

Vie mondaine

L’Ancienne Nonciature et Frédérick Mouraux Gallery ont le plaisir d’annoncer le nouvel événement artistique « ARTE NUNZIO Automne 2025 ». Cette exposition a présenté les œuvres de deux artistes internationaux contemporains représentés par Frédérick Mouraux Gallery, Barbara Kandiyoti (BE) et Jörg Bräuer (DE/BE), ainsi qu’un artiste invité, Manu Kurz (DE). L’exposition a eu lieu dans les salons historiques de l’emblématique Ancienne Nonciature située dans le quartier des Arts de la place du Grand Sablon à Bruxelles. A l’occasion du B.A.S., Brussels Art Square (du 25 au 28 septembre) qui a fêté fièrement ses 20 ans d’existence au Sablon!

25/09/2025

Minimal : L’art du “less is more”

Arts & Culture

À rebours des arts fondés sur l’imitation, le symbole ou la narration, l’art minimal a, dès le début des années 1960, instauré une véritable révolution esthétique faisant de l’œuvre non plus un objet à contempler, mais le vecteur d’une expérience physique et émotionnelle.

France, Paris

Du 08/10/2025 au 19/01/2026

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Suzanne Lindon, en femme libre au 19e siècle

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Dans “La Venue de l’avenir”, Cédric Klapisch fait le récit d’une aventure familiale qui navigue entre aujourd’hui et le Paris du 19ème siècle. Il suit quatre cousins éloignés (Vincent Macaigne, Julia Piaton, Abraham Wapler, Zinedine Soualem) ayant hérité d’une vieille maison. Leurs recherches les conduisent à leur ancêtre Adèle (Suzanne Lindon). Celle-ci quitte la Normandie pour retrouver sa génitrice à Paris. Elle fait la connaissance de deux artistes en devenir (Paul Kirscher et Vassili Schneider). Suzanne Lindon habite avec une belle sincérité son personnage, dans le milieu artistique de la fin du 19ème siècle. Rencontre sur la Croisette.

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