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La passion pour l’art du créateur de Max Mara

Collection permanenteCollezione MaramottiExpositionItalieMax Mara

Camille Misson de Saint-Gilles

08 May 2025

© Collezione Maramotti

Depuis les années 1950, la ville de Reggio Emilia, en Italie, abrite la première manufacture de prêt-à-porter de l’Histoire en Europe, Max Mara. Au début du XXIe siècle, le déménagement de l’activité de la prestigieuse marque fondée par Achille Maramotti vers une autre partie de la ville, a cédé la place dans les anciens bâtiments pour accueillir la prestigieuse collection d’art de leur créateur.

© Max Mara

© Max Mara

La Collezione Maramotti constitue une jolie étape de villégiature transalpine entre Milan et Florence, Parme et Modène, dans une ville déjà riche de beautés du passé, pour y admirer plus de 200 œuvres contemporaines dans une scénographie lumineuse. Une collection permanente de toiles et sculptures couvrant la période d’après-guerre jusqu’à aujourd’hui et qui se trouve constamment rehaussée par des expositions d’artistes comme actuellement, celle de Roméo Mivekannin. Franco-béninois établi à Toulouse, l’artiste qui expose dans le monde entier, fait avec cette série de peintures sur velours, une entrée thématique dans le paysage artistique italien. Ses références aux toiles de maîtres de la Renaissance et aux souvenirs de l’activité grouillante de cette ancienne manufacture de confection sont admirables.

MARAMOTTI - ROMEO RIVEKANNIN c Nicky Depasse

© Nicky Depasse

L’Eventail – Comment vous êtes-vous retrouvé ici, à Reggio Emilia ? 
Roméeo Mivekannin – Lors d’un solo show organisé par Cécile Fakhoury, galériste à Paris, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, j’ai rencontré la famille Maramotti qui est ensuite venue visiter mon atelier à Toulouse. Leur invitation à venir voir la Collezione à Reggio Emilia, qui est très riche, m’a aussi permis de découvrir la ville ainsi que d’autres dans la région comme Modène, Ravenne, Bologne, qui n’ont pas manqué de m’inspirer.

– Pourquoi ces références dans les œuvres exposées au Caravage, à Ribeira ?
– Quand je suis venu visiter les œuvres de la Collezione pour m’y inscrire, j’ai eu peur de tomber dans quelque chose de superficiel. Je me suis alors dit que je devais saisir ces bras tendus par l’Italie, me demander pourquoi je me sentais Italien en tant qu’artiste. Je suis donc allé naturellement vers le Caravage car j’avais déjà travaillé sur cet artiste qui, à son époque, se questionnait sur son actualité. Sans doute est-ce la raison pour laquelle il inspire encore les artistes d’aujourd’hui.

– Parmi toutes les villes où vous avez exposé, quelle est l’expérience qui vous laisse le meilleur souvenir ?
– Ce n’est pas parce que vous êtes Belge mais j’expose actuellement aux Beaux-Arts à Bruxelles, où j’avais déjà vu une exposition d’Antoni Tàpies. Et me retrouver dans le même espace que ses œuvres, m’avait donné l’impression d’une conversation privilégiée avec lui. Ça m’a marqué. J’adore les Beaux-Arts, je les visite chaque fois que je suis à Bruxelles. J’avais déjà exposé à Bruxelles mais au Musée d’art africain de Tervuren qui est un endroit très spécial, chargé. Or ce que j’aime, ce sont les pas de côté. Je préfère me retrouver dans un endroit où on ne m’attend pas, où je peux rencontrer des gens que je ne croiserai pas en sortant de chez moi. Pour moi, toutes les expositions se valent du moment qu’elles ont pu créer un dialogue. A partir du moment où deux personnes s’arrêtent pour se parler, j’ai réussi.

On vous recommande la visite de la Collezione Maramotti ainsi que celle de la ville de Reggio Emilia, située à un peu plus d’une heure de voiture de l’aéroport de Milan. Et si vous venez à vous arrêter devant la vitrine de la boutique Max Mara dans l’ancienne ville, ne manquez pas le restaurant situé dans la cour arrière pour y déguster une cuisine locale raffinée qui vous permettra peut-être, sans doute, de faire des rencontres, parler avec des gens, d’art, de mode et d’Histoire.

"My Sunshine", les ambivalences de l’adolescence

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Kosmos Kandinsky

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Kosmos Kandinsky. Abstraction géométrique au XXᵉ siècle est la première exposition en Europe à retracer l’abstraction géométrique au-delà des mouvements nationaux, en révélant leurs liens.

Allemagne, Potsdam

Du 15/02/2025 au 18/05/2025

Informations supplémentaires

Exposition

Black Mirror

Dates

Jusqu’au 27 juillet

Adresse

Collezione Maramotti
66 via Fratelli Cervi
42124 Reggio Emilia
Italie

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