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Maxime Delcourt

21 August 2019

© DR

Nous sommes au crépuscule du 20e siècle. Alors que tout un tas de questions dystopiques envahissent l'esprit des populations du monde entier, deux tubes latins encouragent les foules à s'oublier sur la piste de danse le temps d'un été qui s'annonce caliente. D'un côté, il y a Mambo No.5 de Lou Bega, tube immense et malheureusement toujours présent dans l'inconscient collectif vingt ans plus tard. De l'autre, Livin' La Vida Loca de Ricky Martin, un titre chanté par un playboy directement issu des rues de Porto Rico et prêt à propulser son auteur sur le devant de la scène internationale.

À cette époque, Ricky Martin n'a rien d'un anonyme dans son pays. Il a déjà sorti quatre albums, tous chantés en espagnol. L'année précédente, en 1998 donc, il a même été sélectionnée pour interpréter la chanson officielle de la Coupe du Monde de football en France. En résulte La Copa de la Vida, qu'il interprète lors de la finale au Stade de France et qui l'emmène aux Grammy Awards quelques mois plus tard, aux côtés de Madonna et Sting. Anodin pour certains, ce passage télévisé va toutefois lui permettre de se faire connaître dans le monde entier et de populariser à grande échelle la musique latine, celle que défendent au même moment des artistes tels que Jennifer Lopez, Enrique Iglesias ou Shakira – et plus tard, dans des déclinaisons toujours plus caricaturales, un groupe comme Las Ketchup, dont le The Ketchup Song (Asejeré), pour la petite anecdote, s'inspire du premier grand tube de hip-hop, Rapper's Delight de The Sugarhill Gang.

Fier de son nouveau statut, conscient qu'il a désormais une carte à jouer hors de Porto Rico, Ricky Martin, enregistre son premier album en anglais (Ricky Martin), joue son nouveau rôle de sex-symbol à fond et tient probablement son plus grand tube avec Livin' La Vida Loca, un morceau enregistré entièrement sur le logiciel Pro Tools et produit par le producteur à l'origine du I Was Made For Lovin' de Kiss et de tout un tas de singles d'Aerosmith (Desmond Child). On appelle ça l'art du grand écart.

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