• HLCÉ

Olivier Jouanneteau, à cheval entre les arts

Animal Art BruxellesAnimauxArtChevauxInterviewPeintrePrixPrix L'ÉventailScultpture

Paloma de Boismorel

30 September 2024

Lauréat du prix de L’Éventail lors de l’édition 2024 d’Animal Art Bruxelles, ce grand cavalier et éleveur de chevaux retrace avec nous son parcours et nous dévoile les sources de son inspiration en tant que peintre et sculpteur.

L’Éventail – Quelle place les chevaux tiennent-ils dans votre vie ?
Olivier Jouanneteau – Là où je suis né, à Villers dans l’Oise, mon père avait une ferme avec des chevaux de trait et de selle. Quand j’étais jeune, j’ai commencé à faire de petites compétitions amateurs. J’ai eu la chance de croiser une jument qui était assez exceptionnelle et que j’ai amenée au plus haut niveau, ce qui m’a permis d’être champion de France et ensuite de faire des concours internationaux. En parallèle, j’ai repris l’exploitation de mon père et je me suis mis à élever des chevaux en créant notamment un centre d’insémination. Aujourd’hui, il y a dans mon haras à peu près 180 équidés. C’est un travail à part entière de les travailler, les débourrer, les mettre en valeur, les vendre.

© Olivier Jouanneteau

© Olivier Jouanneteau

– Comment est née votre pratique artistique ?
 Dans la famille, il y avait des peintres et des sculpteurs, mes parents étaient très sensibles à l’art. Tous les ans, j’avais pour habitude de dessiner une carte de vœux que j’envoyais à tous mes amis et à mes clients. Et puis un jour, ma fille, qui faisait une école de restauration de tableaux, m’a suggéré d’acheter de grandes toiles. J’ai exposé une première fois à Chantilly en 2012, puis au Salon des artistes animaliers à Auteuil en 2013. Je me suis mis également à la sculpture. J’ai commencé par représenter les chiens de la famille, des chevaux, et puis à peu près tous les animaux qui m’entouraient.

© Olivier Jouanneteau

– Quels sont les artistes qui vous inspirent ?
 Alfred de Dreux, Jules-Bertrand Gélibert pour les scènes de chasse ou quelqu’un comme René Princeteau, qui était un ami de Toulouse-Lautrec. Dans les sculpteurs, j’aime beaucoup François Pompon avec ses lignes très épurées. La sœur de ma grand-mère paternelle était mariée à l’un des frères Martel qui étaient sculpteurs et qui, dans les années 1925, ont pas mal produit de pièces Art déco. Quand j’étais gamin, on allait souvent visiter leur atelier et ces formes-là, très épurées, suggérées, m’ont toujours interpellé.

© Olivier Jouanneteau

© Olivier Jouanneteau

– Que cherchez-vous à rendre dans vos œuvres ?
 Si je fais un petit croquis d’un cheval, ça va me prendre deux minutes parce je les côtoie en permanence et que je les ai dans l’œil. Ce qui me plaît le plus, ce n’est pas de faire un truc léché point par point, c’est de donner du mouvement et de l’expression.

– Comment organisez-vous votre temps ?
 J’ai aménagé un atelier au-dessus de mes écuries. J’ai ma musique et cela me permet de m’isoler un peu. En général, je travaille plutôt le soir, après ma journée avec les chevaux. J’ai quinze salariés et l’activité équestre demande beaucoup de présence. Mes enfants vont reprendre petit à petit le haras et j’aurai plus de temps à consacrer à mes activités artistiques.

Photo de couverture : © Olivier Jouanneteau

Noémie Lvovsky : « Il faudrait accepter que l’instinct maternel n’existe peut-être pas »

Cinéma

Dans le film d’Alice Douard, un couple de femmes est sur le point de voir naître son enfant. “Des preuves d’amour” part d’une situation médicale. Paris, 2014. Nadia (Monia Chokri) s’apprête à accoucher d’un bébé conçu par procréation médicale assistée (PMA). Sa compagne, Céline (Ella Rumpf) doit se lancer dans des démarches très longues pour adopter cet enfant. Au-delà de l’aspect quasi-documentaire, Alice Douard (césarisée pour son court « L’Attente » en 2024) signe un très beau premier film ce que cela fait d’être parent et la co-maternité, à la croisée de l’intime et du politique. Des doutes, des préjugés, des injonctions dont nous parle Noémie Lvovsky que nous avons rencontrée.

Minimal : L’art du “less is more”

Arts & Culture

À rebours des arts fondés sur l’imitation, le symbole ou la narration, l’art minimal a, dès le début des années 1960, instauré une véritable révolution esthétique faisant de l’œuvre non plus un objet à contempler, mais le vecteur d’une expérience physique et émotionnelle.

France, Paris

Du 08/10/2025 au 19/01/2026

Informations supplémentaires

Site

Publicité

Tous les articles