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La baronne Francesca Thyssen au chevet de l’art ukrainien

News Gotha

Christophe Vachaudez

09 January 2023

Fille du baron Hans Heinrich Thyssen-Bornemisza, un richisime industriel et célèbre collectionneur d’art, et de Fiona Campbell-Walter, modèle australien de renom, Francesca Thyssen a grandi à Londres et étudié l’histoire de l’art… bon sang ne peut mentir !

Le 31 janvier 1993, elle a épousé l’archiduc Karl d’Autriche à Mariazell, intégrant le gotha européen. Le couple a eu trois enfants : Éléonore qui s’est unie au pilote belge Jérôme d’Ambrosio (nous vous en parlions ici), Ferdinand-Zvonimir et Gloria. En contact direct avec les collections familiales depuis son plus jeune âge, elle a créé différentes fondations alimentées par sa fortune personnelle. En 1999, sa première initiative du genre voit le jour : l’ARCH qui va s’attacher dans un premier temps à la sauvegarde du patrimoine en Europe de l’est. Par la suite, elle soutiendra des projets dans le monde entier. L’année 2002 voit la naissance de la TBA21 (Thyssen-Bornemisza Art Contemporary) uniquement dédiée à l’art contemporain.

La baronne Francesca Thyssen-Bornemisza © DR

Plus récemment, la baronne Francesca Thyssen est l’origine de Museums for Ukraine qui a pour but de valoriser l’art ukrainien, en riposte à l’envahisseur russe. Ce mouvement qui fédère de nombreuses institutions a partiellement chapeauté l’exposition qui se tient au Musée Thyssen jusqu’au 30 avril et qui sera ensuite présentée au Musée Ludwig de Cologne. Elle a été baptisée : Dans l’œil du cyclone. L’Avant-garde ukrainienne 1900-1930. Préserver le patrimoine d’un pays, c’est permettre à ses citoyens de rester connectés avec leurs racines et leur histoire, afin de ne pas perdre leur identité.

Le Carrousel, David Burliuk, 1928

Composition, Lazar Lissitzky

La baronne Francesca Thyssen a œuvré en étroite collaboration avec les autorités du pays et a reçu l’appui du président Zelensky pour l’exfiltration d’Ukraine de plusieurs camions d’œuvres d’art. Au total, 70 peintures illustrant le mouvement avant-garde, particulièrement riche dans cette grande nation durant les premières décennies du XIXe siècle. Ces toiles qui illustrent aussi bien l’art figuratif que le cubisme, le réalisme socialiste ou le constructivisme ont échappé de peu aux bombardements russes qui sévissaient quand elles ont quitté Kiev. Le transport fut délicat mais la cargaison arriva à bon port à Madrid et Francesca Thyssen, qui suivait l’avancée du convoi heure par heure, n’a pu que s’en réjouir, d’autant que tout avait failli être bloqué avant la frontière polonaise. L’exposition événement fait mieux connaître des artistes tels que Oleksandr Bohomazov, David Burliuk, Vadim Meller, Anatol Petrytsky ou encore Kostiantyn Yeleva à travers un ensemble d’oeuvres où la couleur domine, souvent appliquée en touches enlevées… une vraie révélation, mais aussi une manière singulière de combattre l’obscurantisme, encore tristement présent alors que l’on vient de franchir le seuil de 2023 !

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