Christophe Vachaudez
08 July 2025
Dans le quartier de Bayswater, les journalistes sont sur le pied de guerre. Ils n’en finissent pas de mitrailler le gotha venu du monde entier pour l’occasion. Fait exceptionnel, la reine Elizabeth II a accepté l’invitation et elle est arrivée juste avant les mariés, protocole oblige. Elle a rejoint les souverains belges, bulgares, suédois et jordaniens, la reine Beatrix des Pays-Bas, l’impératrice d’Iran, les reines Margrethe et Ingrid de Danemark, les grands-ducs de Luxembourg, les princes de Savoie, l’Aga Khan IV, le prince de Liechtenstein ou encore le roi et la reine d’Espagne…
© Chris Jackson/Photonews
Á cela s’ajoute une myriade de princes et de ducs issus du gotha. La mariée, qui s’est convertie à la religion orthodoxe un mois plus tôt à New York, a revêtu une robe de soie sauvage signée Valentino, ami proche de Marie-Chantal. Vingt-cinq couturières y ont travaillé durant quatre mois, utilisant douze sortes de dentelle. Sous des guirlandes de lis, de pivoines et d’oeillets, 450 personnes assistent à l’office tandis que 850 autres dont la reine mère Elizabeth le regardent au palais de Hampton Court, alors qu’il est diffusé sur écran géant. C’est d’ailleurs dans ce palais d’Henri VIII qu’eut lieu la réception orchestrée par Lady Anson, cousine de la souveraine britannique.
© Nikos Zagas/Bestimage
Les parents de Marie-Chantal, le milliardaire Robert Warren Miller et son épouse d’origine équatorienne, Maria Clara Pesantes Becerra, n’ont pas lésiné, dépensant près de huit millions de dollars pour ces noces royales. La capitale britannique et ses environs ont bruissé des jours entiers. Elizabeth II avait ouvert la marche en offrant un thé au Claridge’s, suivie par la tante du marié, la reine Margrethe II, qui convia une centaine de privilégiés à bord du Dannebrog, son yacht amarré face à la tour de Londres. Enfin, un banquet prénuptial eut pour cadre Wrotham Park dans le Hertfordshire, à 20 kilomètres de Hyde Park. L’intensité des illuminations fut telle que certains avions contactèrent l’aéroport d’Heathrow, inquiets du phénomène. Nantie d’une dot de 200 millions de dollars, Marie-Chantal faisait une entrée plutôt remarquée parmi les familles royales d’Europe.
© DR/Photonews.com
Bien qu’il ait perdu son trône suite à un referendum douteux, le roi Constantin a toujours joui de l’amitié de ses pairs, en particulier de la reine Elizabeth II dont il a toujours été très proche. Son fils aîné, le diadoque Paul, titré duc de Sparte, est aujourd’hui son successeur, souverain de jure et prétendant à l’hypothétique trône de Grèce. Il est peu probable que Marie-Chantal Miller ait caressé l’éventualité d’un jour devenir reine des Hellènes, elle est simplement tombée sous le charme d’un prince de son temps avec qui elle vit aujourd’hui depuis trente ans.
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Le couple qui a vécu en Grande-Bretagne et à New York a eu cinq enfants : la princesse Maria-Olympia et les princes Constantinos-Alexios, Achileas-Andreas, Odysseas-Kimon et Aristides-Stavros, nés respectivement en 1996, 1998, 2000, 2004 et 2008. Tout droit issus de la mythologie, les prénoms rappellent les origines d’une famille qui, depuis l’abrogation de la loi d’exil, peut désormais retourner en Grèce à tous moments. Alors que ses sœurs Pia et Alexandra ont depuis longtemps divorcé de Christopher Getty et du prince Alexandre de Fürstenberg, Marie-Chantal et Paul de Grèce viennent de célébrer trente ans de vie commune, un pied de nez à ceux qui donnaient peu de chance à ce mariage finalement plus que réussi.
Photo de couverture : © DR/Photonews.com
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